De l'absence
Félix Vallotton - un hommage
Musée Jenisch
Françoise Pétrovitch envisage Rougir comme un carnet de croquis au mur, dont l'accrochage est libre et modulable. Cette entreprise est issue de dessins rapides, saisissant un flash de la pensée et de la vie de l'artiste, réunissant des portraits, des références à l'actualité ou à l'histoire de l'art, comme des êtres hybrides. Le répertoire caractéristique de l'artiste se déploie comme un vocabulaire de l'absence : visages vides, masques, cadrages rapprochés et jeux d'échelles, transformation d'humain à animal, oiseaux, figures d'enfants ou d'adolescent.
Site du musée – Petrovitch – Vallotton

Rien de trop beau pour les dieux
Fondation Opale – Lens
Respirer : mandala de Kimsooja
Ce dont il est question dans cette exposition n’est pas de l’ordre de cette spiritualité athée qui baigne l’art, mais bien au contraire de rituels issus de religions et de croyances diverses qui s’infiltrent de plus en plus dans le monde de l’art contemporain.
Jean-Hubert Martin
Dossier de presse
Site de la Fondation – Dossier de presse
Florence Vuistiner et Yann Denervaud pour RTS culture

Lang/Baumann

Musées cantonaux du Valais[Lang/Baumann] ont pris en compte les spécificités architecturales de l'Ancienne Chancellerie, tout juste rénovée, afin de lui donner réponse au moyen de leurs techniques habituelles : avec des matériaux et des formes, avec de la transparence et des couleurs fortes, en explorant et en dépassant les limites de l’espace, le duo d'artistes investit chaque étage de manière très différente.
Laurence Schmidlin
Dossier de presse
Eléonore Sulser pour Le Temps
Layla Shlonsky pour RTS culture
Alice Pauli
MCBA Lausanne

Rebecca Horn, Zen of Raven – Federskulptur, 2008
Eléonore Sulser pour Le Temps
Le site du musée
Trésors du Petit Palais
Fondation de l'Hermitage
C’est par les chemins de traverse qu’Oscar Ghez aborde les courants principaux de la peinture figurative : aux côtés des grands noms de l’impressionnisme, du néo-impressionnisme, du fauvisme, de l’École de Paris et du cubisme, figurent des œuvres extrêmement originales d’artistes moins connus durant la deuxième moitié du 20e siècle
Site de la Fondation
Eléonore Sulser pour Le Temps
Plus léger que l'air
Nourrie de ce va-et-vient entre terre et ciel, d’expérimentations avec la fibre sans cesse répétées, Uehara Michiko met à l’épreuve la résistance du textile et tissant au seuil du visible, repousse constamment ses propres limites. L’étape ultime et libératrice est franchie lorsqu’en 2006, à bout de forces, elle parvient à réaliser un tissu de 3,5 m de longueur sur 40 cm de large dont les fils, issus d’une seule bave de ver à soie, ne mesurent pas plus de 3 deniers, soit trois grammes... Dans ses mains, sous nos yeux, le ballet fugueur et iridescent d’une aile de libellule, ou la naissance du tissage dit « akezuba ».
Site de la Fondation – dossier de presse
Eléonore Sulser pour Le Temps
Etienne Dumont pour Bilan
L'invitation au voyage
Site de la fondation
Eléonore Sulser pour Le Temps
Clémence Vonlanthen pour RTS Culture
Marina Abramović
Site du Kunsthaus – Textes de l'exposition
Florence Grivel pour RTS culture
Eléonore Sulser pour Le Temps
Wong et Van Gogh
Site du Kunsthaus – Textes de l'exposition
Olga Yurkina pour Le Temps
En dialogue avec le Bénin
Musée Rietberg
En 1897, l'armée britannique s'est emparée de la capitale du Royaume du Bénin (dans l'actuel Nigeria), a pillé le palais et s'est emparée de milliers d'objets. Ces pièces se sont retrouvées dans les musées européens et dans les collections du Musée Rietberg. Dans une perspective postcoloniale, comment traiter ses objets de manière éthique ?
L'exposition fait écho à toutes les études sur la provenance des œuvres des musées d'art et au regard critique sur le passé colonial.
Omoregie Osakpolor, Entrée d’Igun Street. Un hommage à l’histoire, au présent et à l’avenir du Benin, Nigeria, Benin City, 2024, Produite à la demande du Musée Rietberg
Musée Rietberg
Initiative Bénin Suisse

Colonialisme
Landesmuseum, Zürich
À rebours de la conclusion de la chroniqueuse, cette exposition essaie d'identifier les contradictions du passé pour qu'aujourd'hui nous agissions en ouvrant les yeux sur les conséquences futures de nos actes.En voyage officiel au Maroc, le président Macron a pris la parole devant les deux Chambres du parlement réunies pour l’occasion. Il n’a pas manqué, comme c’est devenu la funeste habitude chez les Européens, de fustiger le passé coupable de sa propre civilisation et de glorifier celle de son hôte. Il a commencé par rappeler que: « l’hubris et la force mécanique des États européens s’imposèrent aux quatre coins du monde. […] » Cela peut s’entendre, évidemment, mais…
Al-Andalus, un âge d’or ?
Marie-Hélène Miauton, 3 novembre 2024
Boulevard du Village noir
Face cachée RTS – Nos esclaves, un podcast de Cyril Dépraz
Table ronde "Nos esclaves" au FIFDH
Site du musée
Guide de visite
Boris Büsslinger pour Le Temps
RTS culture
Archéologie des fluides
J'ai montré un objet au sujet d’expérience, analysé la réaction électro-encéphalique produite par la vision de cet objet, changé cela en chiffres, puis en points. Au début, je n'ai obtenu qu'une figure extrêmement simple, mais, après plusieurs manipulations, les détails se superposent peu à peu, et l'image telle que l'a vue le sujet d'expérience se dessine sur l'écran de l’ordinateur. Ce n'est pas aussi simple que ça en a l'air en le racontant, cela requiert un temps et des efforts extravagants, mais en simplifiant c'est ça. Et, si on répète cette opération un nombre infini de fois, l'ordinateur assimile le modèle et finit par refléter automatiquement une image à partir des ondes électro-encéphaliques. C'est vraiment mignon, un ordinateur ! Dans la mesure où on lui donne des ordres cohérents, il nous rend toujours un travail cohérent.
Haruki Murakami
La fin des temps – p. 348
Le directeur de l'institution genevoise de 1922 à 1951, Waldemar Deonna, archéologue de formation, s'intéresse aux approches de l'avant-garde qui croisent les champs et notamment à la création sous états modifiés de la conscience. En s'appropriant les collections du musée, Pascal Rousseau met en lumière la création de Tony Oursler et des archives consacrées au surnaturel et à l'occultisme. Des documents qui montrent que l'étrangeté de certains phénomènes ne réside que dans l'ignorance de la science à un moment donné.

Site de l'exposition
Eléonore Sulser pour Le Temps
Bronze
Musée historique de Berne

Découverte au pied sud du Jura bernois, la « main en bronze de Prêles » est la plus ancienne représentation connue en Europe d'une partie du corps humain réalisée en bronze. Elle place le Seeland bernois sur un pied d'égalité avec les grandes civilisation de l'époque, à Babylone, en Crète ou à Troie.
© Service archéologique du canton de Berne, Philippe Joner Dans une mise en scène autour de cette splendide pièce, trouvaille inattendue, les archéologues et muséographes bernois font le point des connaissances sur une période qui a laissé de nombreuses traces en Suisse. Une scénarisation qui se fait parfois aux dépens des artefacts…
Site du musée
La main de Prêles – Alexandre Steiner pour Le Temps
(dis)connected
Acts of Appearance – Gauri Gill
Vevey Images : Entre passé et futurL'influence de l'intelligence artificielle générative est bien présente dans ce rendez-vous photographique. La « manipulation » de l'image est pourtant bien antérieure comme le suggèrent de nombreuses œuvres. L'uniformisation et le calibrage des images qui entraînent une négation de la diversité et représentent un danger plus sournois comme le révèle cette recherche de modèles standardisés en vue du Future Perfect de Zosia Promińska.
Le pouvoir narratif de la photographie permet de susciter de fortes émotions, comme le rappelle Red Horse de l'ukrainien Sasha Kurmaz qui documente froidement l'impact de la guerre – ici, en Ukraine – sur les corps, les bâtiments, la nature et les esprits. Un potentiel que l'IA traduit à sa manière dans One Last Journey d'Alexandre Chernikov.

Ces recherches nous feraient oublier la poésie de l'image qui n'est pas l'exclusivité de la Belle époque (Vincent Jendly) et du monde d'une enfance à retrouver Imagine Finding Me (Chino Otsuka).
Site de la Biennale
Les propositions de Stéphane Gobbo pour Le Temps

À contre-courant
Kunstmuseum Bern
Paysages, natures mortes, portraits : les divers thèmes travaillés par Soutine présentent un peintre torturé, voire halluciné, capable de suspendre un bœuf écorché dans son atelier pour le rendre avec réalisme.
Site du musée
Chefs d'œuvre du Musée Langmatt
Site de la fondation
Dossier de presse
Eléonore Sulser pour Le Temps
Sydney Fierro pour RTS culture
Couleur, Gloire et Beauté
Musée Unterlinden de Colmar
Conçue en écho aux collections de peintures anciennes du Musée Unterlinden dont le fonds comprend des ensembles exceptionnels de panneaux peints parmi lesquels son chef-d’œuvre, le Retable d’Issenheim, l’exposition Couleur Gloire et Beauté réunit plus d’une soixantaine d’œuvres, attribuées à des artistes renommés comme Martin Schongauer, Albrecht Dürer, Hans Baldung Grien mais aussi d’autres à (re)découvrir (Caspar Isenmann, Jost Haller, Wilhelm Stetter, ou encore le Maître des Études de draperies...).
Dossier de presse
Le site du musée
Dossier de presse
La vierge au buisson de roses – Martin Schongauer
«Welcome home» hotel Paul & Pia — pas qu'un slogan
Aux armes de Colmar – des suggestions en plus des plats traditionnels de la carte
Dan Flavin
Kunstmuseum Basel
Au moyen d’œuvres conçues à partir de lumière, [Dan Flavin] libère la couleur du champ de la peinture et la transpose dans l’espace tridimensionnel. En utilisant des tubes lumineux du commerce, il s’oppose aux représentations habituelles du statut d’auteur.e et des processus de production dans l’art : sa décision de faire de l’art à partir d’un objet usuel du quotidien retint l’attention de ses contemporains et demeure, encore aujourd’hui, radicale.
Communiqué de presse
Eléonore Sulser pour Le Temps
Florence Grivel pour RTS
Le site du Kunstmuseum

Made in Japan
Kunstmuseum Basel
Le site du musée
D'Hokusai à Dragon Ball, la longue histoire du manga – Le cours de l'histoire, France Culture
Etienne Dumont pour Bilan
RTS culture

À propos Hodler
Kunsthaus Zürich
María Elena González, Tree Talk
L'intention des curateurs est de susciter une réflexion sur l'évolution du monde en confrontant une soixantaine d'œuvres de Hodler à des productions d'artistes contemporains issus de diverses aires culturelles. Cette approche, avec un accrochage d'une centaine d'œuvres de la dernière décennie, permet de considérer notamment la dimension politique de l'art.Le thème de la représentation des corps croise l'approche du racisme traitée récemment par l'Aargauer Kunsthaus où plusieurs artistes étaient également exposés.
Site du musée

Liberté | Commande
Aargauer Kunsthaus

Deux aspects des œuvres d'Augusto Giacometti (1877–1947) sont mis en opposition entre l'art soutenu officiellement par la Confédération et les champs artistiques explorés par l'artiste.
Site du musée
Mehr als Gold
Musée Rietberg
L'exposition conçue et réalisée par le Los Angeles County Museum of Art (LACMA), le Museo del Oro à Bogotá, le Museum of Fine Arts de Houston, en collaboration avec la communauté Arhuacos en Colombie, veut montrer que, pour les peuples autochtones, le lien des objets avec la nature était plus important que leur valeur monétaire. Une métaphore de l'utilisation abusive des ressources terrestres ?
Site du musée
Olga Yurkina pour Le Temps
Inventer l'impressionnisme
Musée d'Orsay
Site du musée
Eric Tariant pour Le Temps
Les Midis de France Culture
Mark Rothko
Fondation Louis Vuitton
Eléonore Sulser pour Le Temps
Chloé Steulet pour RTS Culture
Le site de la Fondation
Déborder l'anthropologie
Musée du Quai Branly
Dépliant de visite
La cour du Prince Genji
Nicolas de Staël
l’individu que je suis est fait de toutes les impressions reçues du monde extérieur depuis et avant ma naissance... les choses communiquent constamment avec l’artiste pendant qu’il peint, c’est tout ce que j’en sais
Nicolas de Staël, 1951

Terre du Nord, vers 1953
Eric Tariant pour Le Temps
RTS Culture
Site de la Fondation
Rembrandt et la Bible
Musée International de la Réforme
Site de l'exposition
Eléonore Sulser pour Le Temps
Henri Montavon et Mathieu Lombard pour RTS culture
Dossier de presse
L'ordre des choses
Musée d’art et d’histoire, Genève

Giovanni Battista Piranesi – Les Prisons – réinterprétées par Wim Delvoye
Site de l'exposition
La collection d’étiquettes de Vache qui rit ® de Wim Delvoye
Eléonore Sulser pour Le Temps
Broken Spectre
Immersion
MCBA Lausanne
14 installations qui préfigurent les œuvres multimédia contemporaines, des réalisations qui, par leur matérialité, soulignent la fragilité de l'art…Quand on entre dans un pénétrable, on a la sensation d’être dans un tourbillon de lumière, une plénitude totale de vibrations. Le pénétrable est une sorte de concrétisation de cette plénitude dans laquelle je fais évoluer les gens, leur fais sentir le “corps” de l’espace.
Jesús Rafael Soto
Site du musée
Grand Format de la RTS – Anne Laure Gannac, Florence Grivel et Sarah Clément
Eléonore Sulzer pour Le Temps
Le racisme au miroir de Baldwin
Le texte de Baldwin Stranger in the Village et l'adaptation filmée par Pierre Koralnik interrogent la notion de racisme dans une Suisse moins impliquée que d'autres nations dans les aventures coloniales. Les railleries subies par James Baldwin lors de son séjour à Leukerbad au début des années 1950 illustrent le racisme; elles évoquent pour l'auteur des discriminations plus insidieuses dont il est la victime aux États-Unis.
L'exposition, dans le prolongement de ces réflexions, poursuit une réflexion plus actuelle encore dans une société globalisée. Le musée argovien révèle ne détenir encore que très peu d'œuvres décrivant le monde de manière décentrée, dont Margarida Brancas de Maria Auxiliadora da Silva mais, dans le cadre de cette exposition, il a invité plusieurs artistes contemporains de diverses origines et vivant en Suisse à explorer ce thème. En particulier Sirah Nying qui dans le cadre de ses études brosse le portrait du racisme ordinaire vécu par trois habitants de la région zurichoise et tente de mettre en images leur ressenti.
Site de l'exposition
Eléonore Sulser pour Le Temps
Anne Fournier pour RTS Culture
Ciel
L’égalité des droits dans le discours est l’alibi du pouvoir.
En revanche aucune valeur n’est attribuée à la créativité, l’originalité, l’innovation quand elle commence en soi.

[…] de même que la voix de la nature semble établir une connexion entre nos strates intérieures profondes et la nature « extérieure », de même l’œuvre d'art, qu’elle soit image, sculpture, poème, film ou morceau de musique, crée un lien entre le monde intérieur du sujet percevant et le phénomène mis en forme du monde extérieur.
Rosa Hartmut
Résonance : une sociologie de la relation au monde, p. 329
Domaine de la Lance
Site de Paul Estier
Kimono
Musée Rietberg, Zürich
Pièce de vêtement au code très élaboré au temps des samouraïs ou source d'inspiration des couturiers contemporains, le kimono symbolise les apports réciproques des esthétiques culturelles dans un monde globalisé depuis longtemps installé.
L'exposition met surtout en évidence le savoir-faire de la haute couture.
Kitagawa Tsukimaro, Fête de Nouvel-An au bordel Miura, vers 1804
Territoires textiles
Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne
Je m'intéresse à la construction d'un environnement à partir de mes formes.
Je m'intéresse à l'échelle des tensions qui se créent entre les différentes formes que je place dans l'espace.
Je m'intéresse à la sensation ressentie face à l'objet tissé.
Je m'intéresse au mouvement et à l'ondulation des surfaces tissées.
Je m'intéresse à chaque enchevêtrement de fils et de cordes et à chaque possibilité de transformation.
Je m'intéresse au parcours d'un seul fil.
Je ne m'intéresse pas à l'utilité pratique de mon travail.Magdalena Abakanowicz, 1971
Le site du musée
Eléonore Sulser pour Le Temps
Florence Grivel pour RTS Vertigo
Vivement demain !
Katharina Grosse
Kunstmuseum Bern
Site du musée
Dossier de presse
Eléonore Sulser pour Le Temps

Courir les bois
Présentation par Richter Buxtorf
Site de Nicolas Pahlisch
Florence Grivel pour RTS culture – Vertigo
Vitamine
Aargauer Kunsthaus

Une belle surface pour déployer un monde artistique foisonnant et déconcertant. Oscillation entre fragiles mobiles et images provocatrices – des portraits détournés de dirigeants autoritaires juxtaposés à des chats eux aussi déformés, très loin des icônes apaisantes du net –.
Diversité des matières entre projections de slogans flashy et tapis de laine marocain dessinés par Rebetez. Un univers qui confine à l'absurde avec ces vidéos-performances faisant, littéralement, feu de toute matière : un miroir déformant de notre propension à se défaire de nos objets ?
Site de l'artiste
Elisabeth Chardon pour Le Temps
Site du musée
Frontières
Frontières. Le Traité de Lausanne, 1923–2023

Pendant les négociations de Lausanne, la convention gréco-turque de janvier 1923 décide d'un échange obligatoire des populations entre Chrétiens et Musulmans. Ces déplacements ont obligé 1,2 millions de chrétiens de rejoindre la Grèce, qui comptait alors 4,5 millions d'habitants, et 350'000 musulmans de s'établir dans une Turquie inconnue. Comme le rappelle Josef Zysiadis, greco-suisse né lui-même en Turquie, ces échanges de population ont transformé profondément les deux pays sans les rendre plus stables.
Le principe de l'État-nation était réservé aux puissants et les peuples minoritaires n'avaient d'autres choix que d'accepter les frontières tracées au cordeau. Les Kurdes se sont ainsi retrouvés divisés dans quatre pays (Iran, Irak, Syrie et Turquie) et la question des Arméniens oubliée.
La récente campagne électorale de 2023 rappelle que les nationalismes influencent durablement le débat politique. Par 12 portraits de personnes habitant en Suisse et ayant des racines familiales en Turquie, les commissaires exposent fiertés et blessures nées de ce traité. Les propos nuancés de l'artiste Dorian Sarı rappelle la fragilité d'un accord qui fait fi des minorités, mais dont l'inéquité se perçoit surtout de l'extérieur des frontières.
Site du musée
Dossier de presse
RTS – Histoire vivante
La victoire d’Erdogan est celle du nationalisme
Luis Lema et Camille Pagella : Une difficile commémoration du Traité de Lausanne
Haus Hundertwasser

Une certaine ambivalence règne ici : si les sols irréguliers sont propices à exercer la proprioception, les fenêtres du bâtiment malgré les façades peintes sont sagement alignées.
Les œuvres oniriques de l'inspirateur des lieux évoquent l'Art Brut, et pourtant les projets architecturaux de Hundertwasser témoignent d'une grande rationalité. Une tentative de rester conséquent qui le conduit au choix d'une sépulture qui le fasse littéralement retourner à la terre.
Cette cohérence est aussi perceptible dans l'exposition Mining Photography, Der ökologische Fussabdruck der Bildproduktion : elle met en évidence le recours aux ressources naturelles pour l'élaboration des différents supports photographiques en utilisant les documents produits par le procédé lui-même.
Site du Kunst Haus
The Revolution in Printmaking
Albertina Modern

Le défi que représente la taille des œuvres est un des aspects de l'exposition de l'ALBERTINAmodern consacré aux productions graphiques.
Techniques, thèmes, appropriation de nouveaux codes autant de voies pour explorer les révolutions !
Œuvres de Andy Warhol, Robert Rauschenberg, Roy Lichtenstein, Donald Judd, Jim Dines, Georg Baselitz, Jörg Immendorff, Anselm Kiefer, Hermann Nitsch, Franz Gertsch, Christiane Baumgartner et Michaela Konrad.
En parallèle l'exposition Piktorialismus, die Kunstfotografie um 1900 met en évidence la hiérarchisation des techniques dans la reconnaissance artistique et la tentative d'en jouer pour ennoblir les œuvres.
Site du musée
Revolution in Printmaking – Communiqué de presse et cartels
Piktorialismus – Communiqué de presse et cartels
Nackte Meister
» ALLES IST EIN SELBSTBILDNIS, OB ES SICH UM EINEN BAUM HANDELT ODER EINEN AKT. «
Georg Baselitz
Cool painting
Albertina

Cette présentation constitue le deuxième volet de l'exposition Dürer, Munch, Miró – The Great Masters of Printmaking
Site de l'exposition – Communiqué de presse et cartels
Dürer, Munch, Miró

La pluie est propice à la visite des musées – comme elle l'est à la bibliophile (Félix Vallotton, 1911).
Et l'Albertina, hôtel particulier des Habsburg qui servit dès le début du XIXe s. à abriter la collection que se constitue Albert de Saxe-Teschen, notamment par des dessins en provenance des Pays-Bas, est un lieu où se mettre à l'abri pour la journée, au moins ;-)
Par une succession d'expositions, l'institution révèle les trésors de cet ensemble majeur d'arts graphiques. Dürer, Munch, Miró en mettant en parallèle les spécificités des techniques et leur apport à la représentation artistique présente une évolution de six siècles. Une exposition où se côtoient, entre autres, Martin Schongauer, Albrecht Dürer, Hendrick Goltzius, Rembrandt van Rijn, Francisco de Goya, Edvard Munchs ou encore Emil Nolde, Ernst Ludwig Kirchner et Karl Schmidt-Rottluff.
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Wien 1900

Leopold Museum
Si Leopold évoque un souverain autrichien, le Musée qui porte ce nom a été ouvert en 2001 pour abriter la collection de Rudolf Leopold (1925-2010) autour de l'œuvre de Egon Schiele. L'exposition replace ses œuvres et celles de Gustav Klimt dans le contexte de la capitale impériale au tournant du XXe siècle. Une société de contrastes où la réalisation du Ring et de bâtiments officiels pompeux (k.k. Hof-Operntheater, Kunsthistorisches Museum, Votivkirche, etc.) coïncide avec l'extension des taudis.
Les tensions caractéristiques des autoportraits de Schiele reflètent peut-être mieux cette époque que les réalisations sophistiquées des Wiener Werkstätte.
Les œuvres picturales de la collection sont présentées conjointement avec les artefacts produits par les ateliers du design viennois dans leur tentation d'atteindre un art total. Ainsi les curateurs souhaitent signifier un momentum annonciateur de l'effondrement de l'empire. Un tournant qui révélera la Nouvelle objectivité et la diversité expressionniste.
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Amazing
Leopold Museum

J’ai toujours perçu mon engagement pour l’art comme un opposé émotionnel à la rationalité de ma profession de commerçant.
Reinhold Würth

Re-Orientations
Kunsthaus Zürich
Avec la guerre qui se prolonge dans les marges de l'Europe la question de notre identité spécifique se pose en termes stratégiques. L'agresseur prétend agir pour défendre les plus précieuses valeurs européennes alors que, sans le soutien des États-Unis, les moyens de l'autre camp seraient dérisoires. La constance à se distinguer des autres influencent fortement la politique intérieure de chaque pays comme le montrent les divergences irréductibles sur la politique migratoire de l'Union européenne. Un affrontement particulièrement vif dès qu'il est question d'islam.
L'exposition montre l'existence d'une trame culturelle commune, conséquence de flux continus en particulier dans les régions du bassin méditerranéen.
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Sur les traces de Reiss

Reiss, Rodolphe Archibald, Bischoff, Marc Alexis, Institut de Police scientifique [bureau de Reiss], Université de Lausanne, Collection photographique Reiss – Police scientifique, 2103-10150, https://collections.unil.ch/idurl/1/46734.
Site du Musée de la photographie
Virginie Nussbaum pour Le Temps
unil – Collection photographique Reiss – Police scientifique
unil – exposition virtuelle : Rodolphe Archibald Reiss (1875-1929), points de vue
Turner – The Sun is God
Site de la Fondation
Communiqué de presse
Ugo Rondinone
Le Musée d'Art et d'Histoire donne carte blanche à Ugo Rondinone
Transfiguration du regard, de l’espace, des œuvres, des relations que nous entretenons avec elles ou le musée lui- même. Mais aussi transfiguration de l’expérience du visiteur, à la fois enchanté et interpellé par une approche savante et irrévérencieuse, exigeante et joueuse, pop et pourtant profonde.
Dossier de presse
Site de l'artiste
Site du musée
Florence Grivel pour RTS-culture
Elisabeth Chardon pour Le Temps
Léon Spilliaert
Nuage déferlant sur la plage
Fondation de l'Hermitage
Des œuvres de Spilliaert sourd une certaine mélancolie, qui peut rappeler Hopper. L'usage de l'encre de Chine, des lavis et des crayons de couleur donne un caractère très particulier à ses toiles, attribuant aux éléments une extraordinaire, voire inquiétante, puissance.
Site de la Fondation
Eléonore Sulzer pour Le Temps
Julie Evard pour RTS-culture

A chair and you
La mise en scène de la collection de Thierry Barbier-Müller est une invitation à l'émerveillement. Le design de la chaise est si essentiel pour notre confort qu'on en oublie la symbolique associée au siège. En s'affranchissant de la simple fonctionnalité, les artistes nous plongent, avec la complicité de Bob Wilson, dans un univers onirique à base de matériaux les plus divers.
Le site du musée
Julie Evard et Helder Moreira pour RTS culture
Eléonore Sulzer pour Le Temps

Zerrissene Moderne
Franz Frank – Les Sans-travail 1828/29
Kunstmuseum, Basel
La modernité déchirée
Renommé pour sa collection d'art rhénan des XVe et XVIe s. le Kunstmuseum de Bâle s'installe dans son actuel bâtiment principal du St. Alban Graben en 1936. Que va-t-on y exposer ?
Georg Schmidt, directeur de 1939 à 1961, saisit l'opportunité des ventes d'art dit dégénéré au profit du régime national-socialiste pour diversifier la collection et la compléter par des peintures modernes.

Passé antérieur
Trésors archéologiques du 21e siècle
Une réflexion sur l'archéologie et les traces laissées par notre époque. La débauche de produits que nous consommons ne pourraient laisser que très peu de témoignages à l'aube du 5e millénaire, dans 2000 ans.
Site du musée romain
Ikonar
Photo Elysée, Lausanne
Site de l'exposition
La fondation Josef Koudelka
Koudelka Shooting Holy Land
Geneviève Dentan et Yvan Thorimbert pour la RTS
Stéphane Gobbo pour Le Temps
So Many Dreams
Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne
Site de l'artiste
Site du musée
Eléonore Sulser pour Le Temps
Florence Grivel pour RTS-culture

Gurlitt – un bilan
La désignation du Kunstmuseum Bern comme héritier de la collection Gurlitt a représenté un défi conséquent. L'institution connaissait les soupçons qui pesaient sur ce legs. Des investigations étaient déjà en cours en Bavière sur la provenance des œuvres réunies à la faveur de la politique culturelle nationale-socialiste par le père du légataire.
Pour relever ce pari, le musée bernois s'est doté d'un département responsable du suivi des œuvres afin d'en déterminer la provenance et s'assurer de la légalité de leur transmission. Il mène ces investigations conjointement avec le Deutsches Zentrum Kulturgutverluste et l'État libre de Bavière.
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Le secret des couleurs
Céramiques de Chine et d’Europe du XVIIIe siècle à nos jours
Les considérations techniques s'adressent à un public averti ; elles révèlent néanmoins que les influences culturelles réciproques, entre l'Europe et la Chine, ont stimulé le progrès. Elles ont aussi contribué à une esthétique «mondialisée», les ateliers chinois reprenant des motifs occidentaux et la Manufacture de Sèvres produisent des chinoiseries.
Les recherches de l'autrichien Thomas Bohle révèlent aussi une esthétique contemporaine ambiguë, entre sophistication de pièces à double paroi et sobriété des formes.
Dossier de presse
Thomas Bohle, céramiste
Eléonore Sulser pour Le Temps
Helvécia
Musée d'ethnographie, Genève
Le photographe Dom Smaz et la journaliste Milena Machado Neves présentent quelques portraits de descendants d'esclaves de la colonie germano-suisse de Leopoldina – devenue Hélvecia – située dans la province de Bahia au Brésil. Le modèle économique sur lequel elle s'était développée n'ayant pas survécu à l'abolition, les propriétaires ont abandonné le territoire aux anciens captifs.
Aux portraits très construits de Dom Smaz répondent des extraits d'interviews qui révèlent une relative ignorance de ce passé, même si le statut de quilombo est une reconnaissance officielle de l'esclavage.
Site de l'exposition
Rafael Wolf pour RTS-culture
Eric Tariant, Anne Wyrsch pour Le Temps
Klar Text
Inauguré en 1904, le Kaiser-Friedrich Museum en hommage à l'empereur Frédéric III, renommé en 1956, par les autorités de la DDR, du nom de son premier conservateur, Wilhelm von Bode, le musée et ses collections sont significatifs du projet politique lié à la culture.
L'exposition Klar Text a pour ambition de rendre explicites ces enjeux. Lire plus…
Kunst der Gesellschaft
Die Kunst der Gesellschaft – 1900–1945. Sammlung der Nationalgalerie
L'audacieuse architecture de Ludwig Mies van der Rohe (1968) revisitée par David Chipperfield (1921) donne à l'édifice une allure de grande légèreté : le toit métallique semble reposé sur le vide. L'espace d'exposition en sous-sol répercute ce même décloisonnement qui invite à construire son propre sens de visite. Cette organisation est probablement très exigeante pour les curateurs qui doivent renoncer aux visites didactiques et linéaires.
La présentation de la collection relative à la période 1900–1945 mentionne évidemment les courants dominants de l'art allemande de cette époque, mais traite davantage les thématiques liées à ces formes expressives : la Grande ville, les courants réformistes, la propagande politique et les guerres.
Les cartels abordent explicitement le changement de perspective sur les œuvres en attirant l'attention du visiteur sur des scènes qui seraient considérées aujourd'hui comme pédophiles ou incestueuses, racistes ou discriminatoires. Ils explicitent aussi l'engagement politique des créateurs, en particulier s'agissant du national-socialisme, qui dépasse la question de l'art dégénéré (certains peintres ont eu le privilège de cumuler le statut d'artiste consacré et celui de dégénéré).
Site du musée
Topographie des Terrors
Sur le terre-plein adjacent au Gropius-Bau, l'ancien Musée des Arts décoratifs de Berlin, s'élevaient les bâtiments au cœur du système répressif du Troisième Reich : la Gestapo, le service de sécurité de la SS et l'Office central de la sûreté du Reich. Longée par le Mur, la surface servait de piste d'apprentissage pour les élèves conducteurs avant d'être investie dans les années 1980 comme lieu de mémoire. Le centre de documentation a été inauguré en 2010.
Une exposition permanente en extérieur rappelle le contexte historique et illustre par de nombreux exemples l'oppression qui résultait de la politique fasciste. Le paroxysme de la violence dans les territoires occupés, particulièrement en Europe orientale, montre un système sans limites. En abordant la dénazification les concepteurs n'absolvent pas les individus de leurs propres responsabilités dans le système mis en place.
La bonne fréquentation du site, par un public plutôt jeune, montre une maturité de la société allemande et paraît servir de digues aux excès d'autoritarisme.
Présentation de l'exposition et compléments (de)
Staatsbürgerschaften
Fermé pour rénovation, l'institution berlinoise conserve son espace d'expositions dans l'aile Pei.
L'appartenance nationale est, dans l'histoire, une notion récente liée à la Révolution française. Si les droits et devoirs liés à la nationalité sont semblables dans les trois pays considérés – Allemagne, France et Pologne – des différences notables, liées au passé de ces trois nations, existent. Les concepteurs soulignent ce qu'elles révèlent de l'attachement des citoyen·nes à l'État. Parallèlement, les modifications des frontières consécutifs aux conflits de la première moitié du XXe s. ont entraîné déplacements de populations et/ou changement de nationalité; ces modifications indiquent alors la nature du “contrat” d'un gouvernement avec ses nationaux.
Le droit de la nationalité – et les usages politiques qu'il permet – est aussi révélateur du développement de l'intégration dans une société.
Cette mise en perspective de l'évolution historique de trois modèles européens permet de relativiser une homogénéisation par la citoyenneté européenne. Elle montre même des différences fondamentales dans la manière de percevoir le lien entre État et citoyen·nes.
Site du musée
Quelques interviews en ligne
Achille Laugé
Le néo-impressionnisme dans la lumière du Sud
Les oeuvres du peintre occitan sont fortement imprégnées par le divisionnisme, mais se distinguent par un éclat lumineux très particulier. Cette caractéristique qui l'aurait fait mieux connaître au-delà de sa région n'a apparemment pas été suffisante à transcender le traitement appliqué de la couleur.
Site de l'exposition
Elisa de Halleux pour Le Temps
RTS culture

Dieu & fils
Direction et commissaires : Laurent Flutsch, Sophie Weber, Séverine André, Sarah Réal

Un véritable défi parce que le thème est par nature sensible; il est susceptible d'opposer faits historiques et croyances. Comment présenter ces divergences sans heurter et sans renoncer au second degré qui caractérise les expositions de Vidy ? Lire plus…
Train Zug Treno Tren
Jouant de la symbolique du lieu, le site des anciens ateliers CFF, les curateurs exploitent tout le potentiel de rêve du chemin de fer, à l'instar du Delvaux de l'affiche. En croisant les références entre leur lieux d'expositions respectifs, ils relativisent le cloisonnement entre arts.

Italia
Kunst Museum Winterthur – Reinhart am Stadtgarten
Autour de quelques toiles et d’esquisses du fond, le musée de Winterthur a la prétention de montrer l’évolution de l’imaginaire entourant l’Italie.
A l’attrait pour la lumière et le romantisme d’un passé glorieux – la Rome éternelle –, a succédé une image plus critique relative à l’industrie touristique. Les photographies de Monica Bonvicini et Luigi Ghirri présentent de manière directe, sans artifices esthétiques, la mutation du paysage.
Le choix limité d’œuvres entre en contradiction avec l’ambition de la thématique. Un tour dans le bâtiment principal met en évidence la situation de musées secondaires qui peinent à assurer la visibilité, et peut-être la conservation, de leurs richesses.
Site du musée
Kunstmuseum Thurgau Ittingen
Kunstmuseum Thurgau, Kartause Ittingen
Intégré dans le vaste complexe de la Chartreuse d’Ittingen (> dhs) – hôtel, centre de séminaires, foyer d’accueil – le musée cantonal thurgovien dispose de nombreuses salles d’exposition pour mettre en valeur ses collections. Leur fonctionnalité tranche avec le déploiement baroque de l’ancienne chapelle du monastère.
Reprenant le concept de la pérennité du succès dans l’art, la présentation expose divers artistes locaux du XXe s. dont la notoriété a résisté ou non au temps. Les œuvres sont présentées selon des thématiques – portrait, paysages, mondes oniriques, etc. – qui permettent de mettre en évidence l’évolution esthétique qui en influence la perception et le tiraillement qui peut exister entre une approche identitaire et une perspective plus universaliste.
Site du musée
Site de la Fondation Kartause Ittingen
Mondrian Evolution
Fondation Beyeler – Riehen
À l’occasion du 150e anniversaire de Pieter Cornelis Mondriaan, la fondation Beyeler présente une rétrospective qui met en évidence l’évolution remarquable du style de l’artiste. Des paysages gris, traditionnels, de sa période de formation aux oeuvres recherchées minimalistes emblématiques, le curateur s’attache à montrer la permanence d’un souci de la composition qui révèle une ambition à transcender le visible. Cette volonté d’atteindre l’essentiel se fait au détriment d’une certaine esthétique : en privilégiant les axes verticaux et horizontaux, Mondrian préfigure la radicalité de son abstraction.
Véronique Zbinden pour Le Temps
Site de l'exposition, Guide de salles et Liste des œuvres
Picasso et El Greco
Kunstmuseum Basel
« Pour moi, il n’y a pas de passé ni d’avenir en art. Si une œuvre d’art ne peut vivre toujours dans le présent, il est inutile de s’y attarder. L’art des Grecs, des Égyptiens et des grands peintres qui ont vécu à d’autres époques n’est pas un art du passé ; peut-être est-il plus vivant aujourd’hui qu’il ne l’a jamais été. »
Pablo Picasso et Marius de Zayas
Cahier de salle
Dans diverses conversations Picasso précise son intérêt pour l'œuvre de l'artiste d'origine crétoise Doménikos Theotokópoulos (1541–1614) actif à Tolède. L'occasion pour les commissaires de faire dialoguer des œuvres de ces peintres que trois siècles séparent. Si certaines similarités dans la composition sont indubitables, les conclusions qu'ils en tirent sont parfois audacieuses – El Greco comme inspirateur du cubisme. Invariablement, toutefois, l'art cherche à se réinventer !
Site du musée
Elisa de Halleux pour Le Temps
Au nom de l’image
Musée Rietberg
Comment mettre en scène les controverses entourant la représentation de Dieu dans les mondes chrétien et musulman ?
Le fait que le support visuel soutienne les pratiques religieuses en permettant d'une part de mettre en images le récit biblique – en atteignant un public qui n'y aurait sinon pas accès – et, d'autre part, en aidant à focaliser l'attention relativise l'interdit.
Les concepteurs de l'exposition présentent pour chaque thématique divers niveaux d'approfondissement. Certains sont si détaillés que les œuvres passent à l'arrière-plan.
Site du Musée
Elisa de Halleux pour Le Temps
La Belle Époque de l’Art nouveau
Musée d’art de Pully

Retournement de l'histoire : la concordance des mouvements qui rejettent la soumission à une norme est aujourd'hui dénoncée comme une atteinte au consensus social.
Site de l'exposition
Florence Grivel pour la RTS
Elisa de Halleux pour Le Temps
Gabriele Münter

Nature morte dans le tram (après les achats), vers 1909
Les expositions dédiées au Cavalier bleu incluent fréquemment quelques toiles de Münter. Elle était proche de ce mouvement et avait notamment acheté une maison dans l'emblématique Murnau.L'accrochage du Centre Paul Klee rappelle l'originalité de ses créations dans un monde largement fermé aux femmes artistes. Gabriele Münter suit, par exemple, des cours de peinture à Münich après un voyage sur la trace de ses parents aux Etats-Unis mais ne peut le faire à l'Académie des beaux-arts réservée aux hommes. Son approche artistique sera longtemps analysée sous le prisme de l'influence de Kandinsky avec lequel elle habitera et voyagera en Tunisie.
À la recherche de l'authenticité, Münter s'intéresse aux dessins d'enfants qu'elle collectionne. Elle intègre ensuite ces motifs enfantins dans ses toiles ou les réinterprète tout en conservant la naïveté du dessinateur initial. Cette mise en valeur de l'acte créateur originel tend à convaincre ses contemporains du manque de maîtrise des femmes.
Ses représentations des grands chantiers du début de l'ère nazie lui vaudront une relative mansuétude du Troisième Reich et permettront à de nombreuses œuvres de ses collègues «dégénérés» d'échapper à la destruction.
Site du Centre Paul Klee
Olga Yurkina pour Le Temps
Regards sur la plaine
Paysages oubliés: regards sur la plaine
Les œuvres d'Aline Seigne, pastels et encres de Chine, traduisent les mutations du quartier sierrois de Sous-Géronde : traces des passés viti-agricole et industriel qui se fondent dans l'extension des quartiers d'habitation ou les surfaces jardinées d'aujourd'hui. Son regard occulte la Montagne même si on sent sa présence au travers des pentes suggérées par un conifère, un pylône électrique ou une conduite forcée.« Au fur et à mesure que s'est constitué le regard touristique sur la montagne à coup de superlatifs et de sublime, la plaine a été dépouillée de son charme, de ses beautés.
Depuis l'explosion du tourisme romantique, les montagnes sont observées de la terrasse d'hôtels qui sont des machines à créer des illusions d'optique, pendant ce temps, les terres arables de la plaine sont livrées aux appétits de l'industrie. Les rivières sont corrigées, endiguées, les cours d'eau se limitent à leur fonction manifeste lorsqu'ils ne sont pas enrégimentés pour l'usine hydraulique.
La plaine du Rhône ne fait pas exception, c'est une gaine technique : l'autoroute, le chemin de fer, les lignes à haute tension se disputent cette bande de terre où sont distribués, dans un enchevêtrement absurde, des industries, des dépôts, des terres agricoles livrées à la monoculture intensive.»Gabriel Bender, sociologue
Les déambulations cyclistes de Maximilien Urfer pour saisir les compositions éphémères, des Agrisculptures, qui éclosent de l'exploitation agricole de la Plaine disent aussi la richesse d'un paysage réduit à sa fonctionnalité, une «gaine technique» selon Bender.
Le site du Manoir
Eloge de la lumière

Trois ans pour fendre le bambou, huit ans pour le tresser.
La Fondation Baur, Musée des Arts d’Extrême-Orient présente dans son cossu hôtel particulier genevois un intéressant dialogue entre les peintures de Pierre Soulages et les vanneries de Tanabe Chikuunsai IV.
Utilisant le potentiel des multiples espèces de bambou et de leurs traitements, l'artiste crée des objets dégageant une puissante sérénité. Les différents types de tissage rehaussés de nœuds décoratifs mettent en évidence le savoir-faire du maître.
Cette sublimation de la matière pour la rendre expressive se retrouve dans l'approche de Soulages, capable lui aussi d'élever la substance en œuvre d'art.
Tanabe Chikuunsai IV
Site de la fondation
Dossier de presse
Elisa de Halleux pour Le Temps
Catalogue – galerie Mingei
Site de la dynastie Chikuunsai
Gare aux dessins !

Die Weltwoche, 4 Mai 2000
Malgré son talent, Chappatte ne nous alerte pas suffisamment sur les problèmes de notre époque. Alors que les mutations de la société peuvent nous sembler un tourbillon incessant, l'exposition met en évidence la persistance des maux de notre société. Les déclinaisons sont différentes, mais elles révèlent des tensions similaires : trente ans après les affrontements en Yougoslavie, un conflit menace en Ukraine. Alors qu'il y a 50 ans le le Club de Rome thématisait déjà les limites de la croissance, la «crise» climatique ne devrait pas nous surprendre.Chappatte est aussi un défenseur de la liberté d'expression. La caricature et le dessin de presse, par l'impact visuel, immédiat, ont un rôle particulier pour une expression libre. L'analyse de quelques dessins montre la difficulté de l'exercice : tous les «lecteurs» n'ont pas la capacité d'en interprété les subtilités. Le Mahomet de Charlie-Hebdo de septembre 2020, date d'ouverture du procès des attentats de janvier 2015, est présenté visage caché, ce qui rend la caricature non blasphématoire. La Justice tient aussi compte du support médiatique pour évaluer le caractère offensant d'un dessin.
Si certains peuvent considérer comme liberticide ses précautions, les dessinateurs ne sont pas dupes de leur usage stéréotypé de la race et du genre. Il n'est dès lors pas étonnant que les algorithmes, élaborés par des humains, entretiennent ces biais.
Chappatte : Quand on attaque le dessin de presse, c'est la liberté qu'on attaque
Stéphane Gobbo pour Le Temps
Le site de Chappatte
Dubuffet
La rétrospective Dubuffet à Gianadda met en évidence la grande diversité d'une œuvre prolifique. Elle rappelle la fascination de l'artiste pour l'Art brut dont il a été un collectionneur averti.
La disposition des surfaces d'exposition reste cependant un handicap pour la contextualisation des œuvres; les citations de Dubuffet n'aident pas à approfondir sa démarche. Le contraste entre la notoriété des œuvres et leur mise en valeur n'en est que plus criant.
Site de la Fondation
Yvan Illi et Florence Vuistiner pour la RTS
Eric Tariant pour Le Temps
Hommes de pierre
Landesmuseum, Zürich
Les migrations puis la sédentarisation, le changement substantiel d'organisation sociale du néolithique, qui transforment les populations européennes dès 4000 av. J.C. laissent des traces imposantes sous forme de grandes stèles anthropomorphes dont plus de trente dans le sol sédunois entre le Petit-Chasseur et Don Bosco.
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Jean-Marc Falconnet – Charles Copaver
oublier [ses origines] c’est se priver d’une partie de soi-même
Jean-Marc Falconnet
Découvrant tardivement ses noms de naissance et la réalité de son origine guadeloupéenne, Falconnet/Copaver se lance dans la photographie en autodidacte. Sa série self illustre une quête de soi, jusqu'à l'intime.
Le site de la galerie
Site du photographe
Laetitia Wider, Jon Björgvinsson pour la RTS
Stéphane Gobbo pour Le Temps
Losanna, Svizzera
150 ans d'immigration italienne à Lausanne

Les migrations influencent aussi la politique intérieure suisse avec l'exacerbation de la xénophobie qui conduit aux initiatives contre l'emprise étrangère sous l'impulsion de James Schwarzenbach.
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Close Up
Alors que la place des femmes dans la création artistique fait de plus en plus débat, les musées commencent à intégrer des toiles de peintresses. C'est ainsi que dans l'exposition consacrée à Pissarro, des références sont faites à Mary Cassatt. L'américaine est précisément une des neuf artistes retenues par la Fondation Beyeler pour leur traitement du portrait et de l’autoportrait.
Ses œuvres et celles de Berthe Morisot, Paula Modersohn-Becker, Lotte Laserstein, Frida Kahlo, Alice Neel, Marlene Dumas, Cindy Sherman, Elizabeth Peyton constituent davantage une histoire de la représentation de soi et de l'autre, au même titre que l'accrochage de Pajak à Vevey, que des caractéristiques féminines de cet exercice.
Site de la fondation
Présentation des artistes par des artistes
Dossier de presse
Thomas Messias – L'invisibilité des femmes artistes
Goya
Les disgrâces de l'âge
Fondation BeyelerUne grande exposition pour revenir dans la normalité.
Consacrée à Goya, elle illustre différentes facettes de l'artiste espagnol : peintre de cour et critique acerbe des iniquités. Probablement prévu de longue date, cet accrochage rappelle que l'opposition entre apparences et la dure réalité n'est pas spécifique à notre quotidien.
Les carnets de dessins et gravures illustrent les horreurs des guerres et la misère dans laquelle le peuple est maintenu. Un contexte que l'artiste ne craint pas de représenter propice aux superstitions, sorcières et autres folies, malgré le contrôle implacable de l'Inquisition.
Site de la Fondation
Dossier de presse

Making the World – Mondes vécus
Paul Klee, Port florissant (image de voyage)

Comment, selon sa culture, l'homme se représente-t-il en lien à son environnement ?
Telle est la thématique qui sous-tend la présentation dans un même espace d'œuvres des collections du Musée des Cultures et des tableaux du Kunstmuseum et de la Fondation Emanuel Hoffmann.
Parmi les questions abordées :
- Comment interprétons-nous la création du monde ?
- Comment communiquons-nous entre nous et avec d’autres mondes ?
- Quelles traces les événements laissent-ils dans les paysages, dans la vie, dans la mémoire ?
- Par quels moyens représentons-nous des espaces nés de notre pensée et de notre imagination ?
Statuette d’aide à la chasse yipwon ; Yiman ; Chimbut, Korewori, Papouasie-Nouvelle-Guinée – MKB
Site du musée – détails de l'exposition, richement illustrés (angl)

Camille Pissarro – L'atelier des modernes
Le jardin potager et le clocher d'Eragny
Kunstmuseum BaselL'accrochage du Kunsthaus, par la diversité des œuvres habituellement éparpillées dans les collections du monde entier, montre le rôle de pionnier de Pissarro dans le mouvement impressionniste.
La mise en contexte inventive de nombreuses toiles de contemporains, parmi lesquelles Cézanne, Gauguin, Cassatt et Seurat, corrobore l'image d'un artiste en quête d'authenticité. Il rejoignit ainsi le cercle de Seurat et ses approches du divisionnisme et du pointillisme avant de revenir à une peinture plus spontanée.
Cette fidélité à ses valeurs eut pour conséquence une reconnaissance tardive de son œuvre.
Site du musée
Elisa de Halleux pour Le Temps

Gustave Caillebotte
Les toiles de Caillebotte sont le plus souvent exposées pour offrir une comparaison aux impressionnistes les plus emblématiques. Cette rétrospective permet donc d'envisager cette œuvre comme telle. Les espaces d'exposition de Martigny restant peu propices à la valorisation des peintures, il est difficile d'en apprécier la qualité.
La modélisation des environs de la Gare de Saint Lazare et de son Pont de l'Europe et des rues représentées dans Jour de Paris, temps de pluie permet de mettre en évidence les moyens utilisés par Caillebotte pour magnifier ses perspectives. À ces glorifications du Paris haussmannien répond la réalité des ouvriers qui y ont contribué avec Les raboteurs de parquet.
Héritier d'une fortune familiale, Caillebotte vit loin des contingences populaires et produit de nombreuses œuvres représentant les sports nautiques ou les jardins de sa propriété du Petit Gennevilliers.

Les raboteurs de parquet (1875) – wikimedia
Le site de la fondation
Hans Emmenegger
En extrayant les œuvres de Hans Emmenegger de leur contexte régional, la Fondation de l'Hermitage permet de découvrir un peintre lucernois qui préfère les angles insolites aux larges perspectives. C'est peut-être à ce goût pour des cadrages qui renforcent l'intimité d'un paysage ou en dégagent la dimension abstraite qu'il faut attribuer la confidentialité de cet artiste.
Plutôt que représenter l'ouverture d'un panorama, Emmenegger préfère peindre la banalité d'une proéminence. Plutôt que magnifier les glaciers sublimes, il choisit de travailler sur le détail de la fonte d'une zone neigeuse ou le jeu des ombres dans une forêt. Ce regard décalé sur son environnement n'a rien de spectaculaire, mais en concentrant notre attention sur les détails il en exalte les trésors.
Quelques tableaux de ses contemporains rentrent en résonance avec l'œuvre d'Emmenegger : Böcklin, Amiet, Hodler ou Vallotton. Pour inscrire cette production dans une dynamique, des artistes contemporains, certain·e·s en formation, en réinterprètent quelques thèmes et entrent ainsi dans l'esprit de recherches d'Emmenegger.
Le site de la fondation
Dossier de presse
Eléonore Sulser pour Le Temps
Florence Grivel pour RTS Culture

Queer
Musée d’histoire naturelle de Berne
Parcours de réflexion plus qu'exposition et affirmation, la visite se fait crayon et cahier de travail en main.
La nature n'a pas révélé toute sa créativité en matière de reproduction. Cette diversité éclaire le vif débat social autour des questions de genre. Faisant référence aux êtres vivants que nous observons, les concepteurs de ce projet relèvent la complexité des facteurs qui déterminent l'identité sexuelle. En incitant le visiteur à adopter la position du chercheur, ils favorisent la réflexion sur ces diverses composantes que détaille notamment Thierry Hoquet dans Des sexes innombrables. Le décor aux couleurs clinquantes souligne que le débat sur cette thématique est souvent tranché.
Site de l'exposition
Antoine Droux pour la RTS
Portrait, autoportrait
Le regard de l’artiste, du voyeur, le plus souvent, s’attarde longuement sur celui du modèle. Le premier met toute son âme – et son savoir aussi, son métier – dans ce dessin de vérité, tandis que le second ne se présente à lui que sous forme de visage, de posture, comme une enveloppe charnelle, une simple apparence. S’arrêtant sur son regard et le scrutant afin de le révéler sur le papier, le portraitiste devine ou voit son propre regard, et c’est comme un aller-retour incessant qui va d’un regard à l’autre, d’une rive à l’autre.
Frédéric Pajak, commissaire invité
catalogue
Site du musée
Dossier de presse
Antoine Duplan pour Le Temps
Les objets de la mémoire
Comment se rappeler de ce qui passe ou pourquoi l’oublier ?
« Un tube d’été, une ceinture en vogue, des choses vouées à la disparition», l’écrivaine Annie Ernaux avait ainsi consigné sa mémoire personnelle et celle de sa génération dans le livre Les Années. Inspiré par cette autrice, mais plus encore par sa manière de décrire le monde, le Manoir nous convie à repenser nos histoires intimes et collectives, entre photographies, dessins, broderies, installations, écriture et films.Julia Taramarcaz
curatrice du Manoir de la Ville de Martigny
Site de la galerie
Gerhard Richter
Paysage – Kunsthaus Zürich
Les paysages de Richter nous font entrer dans un monde étrange qui interroge sur la perception du réel.L'exposition du Kunsthaus s'ouvre sur une série de peintures au rendu photographique. Plutôt que peindre un paysage, l'artiste en représente une photographie ; en floutant la toile, Richter accroit l'illusion.
Dans des peintures ultérieures, il joue sur des atmosphères qui rappellent la peinture romantique. On verse vers l'abstraction, parfois si organisée qu'elle simule le plan d'une ville ou l'agitation de la mer.
Dans des œuvres plus récentes encore, l'ambiguïté des illusions est traduite par l'intrication des techniques.
Le parcours proposé par les commissaires nous rappelle que la confusion entre réel et virtuel n'est pas une spécificité de notre époque mais intrinsèque à la représentation, ici du paysage, et plus généralement à le symbolisation du monde.Illusion – besser Anschein, Schein ist mein Lebensthema […]
Illusion, ou mieux, apparence. L'apparence est le thème de toute ma vie […]
Exposition Richter au Kunsthaus
Site de l'artiste
Hodler, Klimt et les Wiener Werkstätte – Kunsthaus Zürich
En parallèle, le musée présente le courant de la Sécession viennoise autour des Wiener Werkstätte et sa tentative d'imposer un art total mêlant peinture, architecture et arts décoratifs. Cette présentation richement documentée permet, autour de quelques œuvres de Hodler et de Klimt, de mettre en évidence les liens du premier avec la Sécession dont il fut la vedette de l'Exposition de 1904. Le mobilier du dernier appartement de Hodler à Genève, commandé aux Wiener Werkstätte, est l'un des pôles de l'exposition.À noter que les Werkstätte ouvrent une filiale à Zürich, Bahnhofstrasse 1, en 1917 pour faciliter leur démarche créatrice tout en évitant les restrictions de la Grande Guerre.
Exposition Wiener Werkstätte au Kunsthaus
La collection [in]visible
Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature
Ecrivain à succès, passionné de culture européenne, Stefan Zweig a constitué une ample collection de manuscrits autographes, sa collection invisible. Ces pages qui relèvent de l'intimité de leurs auteurs révèlent différentes phases des projets d'écriture.
Ces documents, qu'ils soient griffonnés ou recopiés avec soin, nous connectent à la source de la civilisation occidentale. Que le premier possesseur s'en soit séparé au moment du basculement de l'Europe dans le totalitarisme rappelle que la Culture est un antidote à la sauvagerie. En reprenant ces manuscrits le bibliophile Martin Bodmer ajoute une trace du geste créateur à sa collection de livres rares.
La Fondation Jan Michalski met en perspective les manuscrits et la transmission de ces pièces. Ce choix confère à la démarche de Zweig le statut d'une véritable œuvre en soi.
Le site de la Fondation
Dossier de presse
Manuscrits autographes français – BodmerLab, UNIGE
Les manuscrits secrets de Stefan Zweig (Julien Burri)
Eléonore Sulzer pour Le Temps
Randonnée au Pied du Jura : Apples – Montricher – L'Isle
Megalopolis
Le Musée de l'Art brut possède plusieurs œuvres de Willem van Genk (1927-2005). Il commence à dessiner pour échapper à une enfance difficile et solitaire due à des troubles comportementaux et d'apprentissage.
Une œuvre influencée par ses nombreux voyages qui, on l'imagine, lui ont permis de vibrer en observant les transports publics. Moyens de locomotion qui nos font accéder à un monde contaminé par la démesure soviétique et sa puissance militaire. Aucun vide n'est laissé dans des compositions où les inscriptions insérées se surajoutent au message graphique.
En s'intéressant à la notion du cadre dans l'Art brut, Michel Thévoz met en scène les œuvres de la collection pour illustrer le pouvoir transgressif que les artistes dits marginaux font de cet élément normatif.
Le site du musée

Checkpoint
Cette présentation d'œuvres réalisées dans le cadre d'ateliers avec des migrants permet de revisiter sa géographie, de réaliser l'importance de l'image de soi et de mesurer le pouvoir symbolique des objets…
Site de la Ferme des Tilleuls
Katarina Gornik pour Le Temps
Masques et théâtre
En établissant un dialogue entre les écrits précieux de sa collection et les créations inventives de Werner Strub, la Fondation Bodmer met en exergue deux piliers du théâtre : le texte et son interprétation.
Les masques élaborés dans des matériaux nobles renvoient à l'acteur ou l'actrice et au metteur en scène. En effet, cet accessoire – si on peut utiliser ce terme pour un objet aussi sophistiqué – est le point de focalisation de l'attention. Le texte, aussi précieux soit-il, est lui destiné à rester dans l'ombre.
Dossier de présentation de l'association Werner Strub
Le site de la Fondation Bodmer – Dossier de presse
Alexandre Demidoff pour Le Temps
Quoi de neuf pussy hat ?
La densité voire la surcharge visuelle se veut le reflet de l’intensité du débat et de la richesse des interrogations à l’ordre du jour en termes d’égalité, cinquante ans après l’adoption du suffrage féminin. Proposant une sorte d’état des lieux (ainsi que le suggère son titre), l’exposition prend la mesure des avancées comme des pesanteurs, en mettant en perspective expériences locales et contexte global, situation présente et exemples historiques.
Notes d'intention
Dossier de presse
L'exposition rapproche le questionnement sur le genre, une attitude que certains qualifieront de post-féministe, dans la sphère locale. Loin d'élucubrations d'intellectuels victimes de la bien-pensance étasunienne et des modes déconstructivistes, les thèmes abordés concernent le devenir de la société. Le droit de vote est l'aboutissement d'une longue lutte pour l'acquisition d'une égalité citoyenne, une étape dans un processus d'équité entre femmes et hommes. Un processus qui prend en compte les divers aspects de la différenciation sexuelle et implique donc une interrogation fondamentale sur l'identité.
Traces «genrées»
Site du musée
Arp
Kunstmuseum Basel – Sophie Taeuber-Arp, Abstraction vivante
Le couple Jean Arp – Sophie Taeuber-Arp est à l'honneur à Bâle pour ce printemps 2021. La Fondation Beyeler met en dialogue les œuvres du sculpteur germano-français avec celles de Rodin, alors que le Kunstmuseum expose une rétrospective de sa première épouse, Sophie Taeuber. Le point de convergence de ces deux manifestations est l'abstraction. Lire plus…
MCBA
& Matières en lumière – sculptures de Rodin à Louise Bourgeois
MCBA Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne
Portrait de Maurice Denis sous les arbres
Faisant écho aux nombreux Bonnard de la Fondation Bemberg, l'exposition Amour consacrée aux œuvres de Maurice Denis au MCBA permet une autre approche des Nabis.Théoricien de ce mouvement artistique, Denis se caractérise par la forte influence religieuse de ses œuvres. Qu'il s'agisse de représenter des scènes bibliques ou classiques, le peintre adopte les aplats de couleurs cloisonnées par des cernes propre à ce courant post-impressionniste. Ses modèles, ils les trouvent à proximité : sa femme, Saint-Germain-en-Laye ou la Bretagne.
Dans cette rétrospective des œuvres qui ont précédé la Première Guerre mondiale, quelques grands panneaux décoratifs peints pour des demeures privées témoignent de sa volonté de diffuser plus largement l'art que par le tableau.
Utilisant le vaste espace dédié aux expositions temporaires du second étage, 700 m2, la commissaire Camille Lévêque-Claudet organise autour du Wood Fire Circle divers pôles thématiques (expression du sentiment, représentation du mouvement, fragmentation des corps, notamment). L'installation de Richard Long de 9 mètres de diamètre sépare ces secteurs dans lesquelles elle met en valeur la puissance évocatrice des différents matériaux. Le croisement des codes, le détournement des textures deviennent jeu comme, par exemple, les bronzes organiques de Penone qui simulent le bois.
Site du MCBA – exposition Maurice Denis – exposition Matières en lumière

Collection Bemberg
Suite à la réfection du musée qui l'abrite, l'Hermitage expose des œuvres représentatives de la collection Bemberg de Toulouse. Cet accrochage présente une collection diversifiée de toiles du XVe s. jusqu'aux expressionnistes. Si les peintures anciennes sont surtout des portraits, quelques compositions de Lucas Cranach, peintre de la cour de Saxe à Wittenberg à l'époque de la Réforme, montrent l'émancipation de l'art pictural dès la Renaissance.
La diversité des peintures de Bonnard donne l'occasion d'en apprécier l'évolution. Les deux autoportraits de 1933 (tout en intériorité) et de 1945 (en “moine bouddhiste”) dénotent son originalité. Les artifices de Bonnard dans sa représentation de L’Omnibus « Panthéon-Courcelles » visent aussi à évoquer une agitation urbaine bien éloignée des scènes privilégiées par les impressionnistes.
Le traitement des couleurs par Paul Sérusier, Les Ramasseuses de fougères au Bois d’Amour – (source : wikipédia ), qui rappelle Gaugin, a un fort pouvoir expressif. Le choix des teintes et le cadrage traduisent la charge émotive, alors que les portraits anciens qui ouvraient l'exposition devaient être au plus près de la réalité, comme le souligne la maîtrise toute en subtilité de la représentation des tissus.
Dossier de presse (avec liste des œuvres) – Dossier pédagogique
Rattrapage

Présentation de l'exposition par le Musée de Pully – Visite virtuelle – Dossier de presse
Consacrée à l'art abstrait des années 1950 à 1980, l'exposition d'œuvres de la Fondation Gandur pour l'Art s'ouvre par une grande toile de Hans Hartung, T1987-H3 T1987-H4. Ce diptyque est emblématique de la présentation : structures et mouvance. Comme dans les Soulages et les Riopelle, le travail de la matière acrylique confère à cette œuvre une densité particulière et, comme dans les Vasarely, la composition possède un caractère dynamique. Le matériau de Arrachage de Cesar, papier encré décollé de la toile, ou la conduite compulsive, sous l'effet de la mescaline, de la plume de Michaux, impulsent une même vitalité.
Présentation des œuvres sur le site de la Fondation Gandur pour l'art
Katarzyna Gornik pour Le Temps
Dans une approche plus naturaliste et régionale, l'Espace de Graffenried propose quelques repères du peintre Eugène Burnand décédé en 1921. L'académisme de paysages champêtres et l'édification par la représentation de scènes bibliques sont complétés par une recherche anthropomorphiste. Les portraits des Alliés dans la guerre des Nations représentent la diversité des phénotypes des soldats engagés dans la Grande guerre.
Présentation de l'exposition par l'Espace Graffenried – Dossier de presse – Exposition Eugène Burnand
En parallèle, quelques œuvres de Joëlle Allet sous le titre d'Augurium, notamment des nuées d'oiseaux qui apportent de la légèreté. Leur sémiologie poétique confère parfois à la facétie lorsque leur vol rencontre la trajectoire d'un parapentiste coloré.
Présentation de l'exposition par l'Espace Graffenried – Exposition Augurium
Résonances
« De tout temps, l’Homme a tenté d’exprimer sa place dans l’univers à travers l’art », telle est la vision que le Centre d'art met en exergue. Cette approche de la création est encore très présente dans l'art australien tel que le pratique les descendants des peuples aborigènes. L'énergie cosmique qui se dégage de leurs œuvres met en valeur le potentiel de résonance de ces artefacts.
Les citations de Kiefer ou de Penone rappellent l'attachement de l'homme à la nature et la force inspirante qui se dégage de notre biotope. La nature est elle-même créatrice. Les œuvres générées par les araignées de l'Argentin Tomás Saraceno interrogent cependant sur les limites de son exploitation par l'homme.« J'ai regardé l'univers, j'ai regardé cet endroit la Terre, les gens et les étoiles et je me suis dit : on est exactement comme les étoiles. Groupés ensemble, tout près les uns des autres. En fait on n'est qu'un, comme les étoiles. Nous sommes si nombreux à vivre sur Terre. Et la terre, la mer. le ciel, c'est un continuum. C'est une seule et même chose. Vos étoiles sont les mêmes que les nôtres. »
« Levez-vous arbres des bois, de la forêt, levez-vous arbres des vergers, des avenues, des jardins, des parcs, levez-vous des bois que vous avez formés, ramenez-nous au souvenir de vos vies, racontez-nous les événements, les saisons, les contacts de votre existence. Ramenez-nous à la forêt, à la noirceur, à l'ombre, au parfum des sous-bois, à la merveille de la cathédrale qui naît dans la forêt.»
Site de l'exposition
Virginie Nussbaum pour Le Temps
Bex & Arts – Industria
Bex & Arts
Stéphane Gobbo pour Le Temps
Sylvie Lambelet pour RTS Culture

Mondes (im)parfaits

Les curateurs relèvent qu'utopie et dystopie ne sont pas opposées mais présentent les deux formes d'un monde imaginaire. Ils se fondent sur les caractéristiques des utopies initiées par l'ouvrage de Thomas More en 1516 qui expose La meilleure forme de communauté politique et la nouvelle île d'Utopie.
Les utopies décrivant un monde idéalisé, elles en mettent en évidence l'organisation et les structures. Les dystopies appartiennent aussi au domaine de l'anticipation, mais dans un mode narratif. Ces récits font donc ressortir les failles que présentent le monde conceptuel et souvent clos de visionnaires.
L'univers de François Schuiten et Benoît Peeters est un excellent support pour illustrer les diverses dimensions du futur, rêvé et/ou angoissant. Ils intègrent des éléments architectoniques de notre environnement dans un monde futuriste englobant. La nature s'efface devant la démesure des structures tout en mélangeant une place à l'homme. Cette présence est au cœur du récit ; les personnages ne sont pas les concepteurs de leur environnement, mais y créent un espace de vie.
L'île d'Utopia d'après une gravure de Holbein (Wikimedia commons)
Site de l'exposition
Le hasard des choses
Images Vevey – un aperçu
Kensuke Koike et Thomas Sauvin

The Mother as a Creator – Annie Hsiao-Ching Wang : la maternité, vie projetée
La lueur du désastre – Stephanie Montes : réalité mise en scène
I Am Afraid, I Must Ask You to Leave – Julian Charrière & Julius von Bismarck : réalité manipulée
Lux in tenebris – Vincent Jendly : enfer marin
Escape from Paradise – Benoît Jeannet : paradis terrestre
Aya – Yann Gross & Arguiñe Escandón : l'esprit de la forêt
All That Life Can Afford – Matt Stuart : l'instant magique
Walk on Clouds – Abraham Poincheval : le voyage imaginé
NYsferatu : Symphony of a Century – Andrea Mastrovito : étrange étranger à la découverte de NYC
Memories of a Silent World – Brodbeck & de Barbuat : seul !
Weekend – Lei Lei : animation
Ke sale teng – Kganye Lebohang : diorama
Melting Memories – Refik Anadol : fluctuations de la mémoire
Der Lauf der Dinge – Peter Fischli & David Weiss : la vie des objets
Beggar's Honey - Chapter I : Latent Bloom – Jack Latham : aléas
Blueman on tour – André Kuenzy : rencontres
No More, No Less – Kensuke Koike et Thomas Sauvin : réalité fragmentée

Théâtre d’ombres de Java
Setyaka, du groupe des Pandavas. Malgré un caractère grossier caractérisé par son visage tourné vers l'avant et ses jambes largement écartées, son visage noir, sa taille étroite, son nez pointu, ses petits yeux et sa bouche fermée montrent qu'il s'exerce à un comportement vertueux.
Théâtre d’ombres de Java, Des histoires sur la vie et le monde. Musée Rietberg
L'espace central de l'exposition est occupé par une cinquantaine de figures du théâtre traditionnel Wayang Kulit de Java. Découpées dans du parchemin perforé et rehaussées de couleurs et d'ors, ces personnages articulés font référence au Mahabharata. Les représentations s'organisent autour de la querelle familiale entre les Kauravas et leurs cousins, les Pandavas tout en intègrent des éléments de la vie quotidienne ou politique actuelle. Le Dalang, l'ombriste, joue un rôle essentiel : non seulement il manipule les figures, mais déroule l'histoire dans le respect des traditions javanaises.
La survivance de ces représentations, attestées dès le XIIe s., dans le contexte largement islamisé de l'Indonésie rappelle la force identitaire des traditions culturelles vivantes.
Site de l'exposition - détail des cartels

Kader Attia
The Scream – Krankheitsmaske,Buch und Regal, 2016
Kader Attia, Remembering the FutureArtiste français d'origine algérienne, né en 1970, Kader Attia est habitué des espaces interculturels. Pendant son enfance, il fait de fréquents allers-retours entre la banlieue de Paris et l'Algérie. Il partage aujourd'hui son temps entre Berlin, Paris et Alger. Il a aussi vécu au Congo et en Amérique du Sud. Ces diverses expériences nourrissent une œuvre qui interroge la diversité culturelle et, en particulier, la manière dont l'Europe traite son passé colonial.
L'exposition présente divers espaces qui invitent au questionnement.

Schall und Rauch
Varvara Fyodorovna Stepanova (1894 – 1958)
La Première guerre mondiale est une hécatombe. L'Europe en sort meurtrie et changée. Les mutilés de guerre, les «gueules cassées» notamment, témoignent de la fureur des combats et les traumatismes qui leur sont liés.
Le fordisme modifie les habitudes et on observe une accélération de la société qui s'observe encore un siècle plus tard ! L'architecture du Bauhaus ou de Le Corbusier modèle de nouveaux espaces de vie.
L'exposition préfère mettre en évidence le polymorphisme de la créativité qu'un mouvement artistique particulier. Ce sont donc des œuvres très diverses qui traduisent ce foisonnement : peinture, sculpture, dessin, photographie, film, collage, mode et design. Cet éclectisme montre une convergence des recherches artistiques malgré la diversité des politiques nationales. Le conflit n'a pas seulement fait des vainqueurs et des vaincus, mais initié un besoin de changements sociétaux pour surmonter les blessures.
Monique Jacot

Monique Jacot by Erling Mandelmann
Après une vie d'engagement pour une meilleure prise en considération de la femme et pour une ouverture au monde par ses sujets de photo-reportages sensibles, Monique Jacot a développé une œuvre artistique plus abstraite. Les transferts Polaroïd lui permettent de réutiliser sa photothèque pour mettre en évidence un regard ou créer un imaginaire à partir d'un insecte ou d'un végétal.
En déposant des objets sur des gélatines photosensibles, utilisées ensuite pour graver une plaque de cuivre, l'artiste produit des compositions d'une grande légèreté et d'un fort potentiel poétique, en particulier lorsqu'elles emploient des plumes.
Le site du musée
Dossier de presse
Stéphane Gobbo pour Le Temps
Florence Grivel pour RTS culture
Prix suisse de la culture 2020 – Interview
À fleur de peau
Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne
Premier retour au musée après la fermeture des lieux de culture…
Les salles généreusement dimensionnées de Plateforme 10 permettent de découvrir l'accrochage sans trop se soucier de l'éloignement des corps. Une précaution qui résonne étrangement alors que la thématique pour aborder ce chapitre de l'histoire de l'art est précisément la peau.
Autre trait ironique, la Sécession viennoise a lieu alors que l'Empire austro-hongrois vit ses dernières heures. Schiele et Kokoschka, et dans une moindre mesure Klimt et Gerstl, sont les précurseurs de l'expressionnisme. Alors, on ne parle pas de nouvelles normalité, une stabilité politico-économique qui sera lente à établir.
La représentation des corps, nus, met un accent particulier sur la texture de la peau qui devient vibrante chez Klimt. L'épiderme forme une véritable barrière que la peau soit diaphane ou que les corps, chez Schiele, écorchés.
Cet accrochage est complété de pièces d'art décoratif qui attestent des recherches d'un art total. Cette approche exhaustive de l'art caractéristique de l'école de Vienne est aussi mis en évidence à la Neue Galerie de New York.
Le site du MCBA
Virginie Nussbaum pour Le Temps
Chefs-d’œuvre suisses
Blocher dit "prendre toujours des décisions instinctives quand il s’agit d’art". Sa collection montre une appétence certaine pour les scènes enfantines d'Albert Anker, artiste dont-il possède une centaine de peintures. Cet attrait pour l'enfance marque, selon le curateur Matthias Frehner, la volonté d'Anker d'illustrer le changement du statut de l'enfant avec l'instauration de l'école obligatoire (Constitution de 1874). Ces scènes réalistes, comme les portraits de personnes âgées, suscitent une émotion qui a probablement contribué à leur succès.
Autre pillier de la collection, les paysages de Hodler, Ces toiles, bien que plus symboliques, présentent aussi l'image de la Suisse éternelle qui domine toute l'exposition.
Le dossier du Nouvelliste
Dossier de presse

Edward Hopper
Study of a Landscape with Train Passing Houses Whitney Museum
Cette exposition de l'artiste américain Edward Hopper (1882-1967), en partenariat avec le Whitney Museum of American Art, New York, présente une soixantaine d'œuvres en provenance, pour l'essentiel, de musées d'Outre-Atlantique.
Mon objectif en peinture a toujours été la transcription la plus exacte possible de mes impressions les plus intimes de la nature.
Edward Hopper
Notes on painting, 1933

Le mal du voyage

L'exposition Le Mal du voyage interroge sur l'apport du voyage à la construction de soi. À l'ère du flygskam, la honte de voler, cette présentation incite à trouver un équilibre entre les injonctions sur les manières justes d'entreprendre un voyage et les bénéfices que l'on peut en retirer.
Je retrouve la marque de fabrique du MEN dans la mise en avant de la réflexion philosophique plutôt que celle d'objets de diverses provenances. Cependant, en présentant divers objets-souvenirs, les concepteurs montrent que la production artisanale peut perdurer et se renouveler sous l'influence du tourisme.
Site du Musée
Sylvie Lambelet et Tribu pour la RTS
PS : Emmanuel Gehrig pour Le Temps
L'art, c'est la vie
Utopies du Bauhaus et documents de réalité
La rétrospective Itten au Kunsthaus de Bern "l'art, c'est la vie" traduit l'engagement total de l'artiste oberlandais. La dimension artistique est quasiment métaphysique. Les notes, journaux et carnets d'esquisses témoignent de l'importance d'une recherche philosophique, voire religieuse, de l'intégralité humaine.
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Homo Migrans
Homo migrans. En route depuis deux millions d’années
Les changements climatiques devraient occasionner des flux d'hommes et de femmes en recherche de nouveaux lieux de vie. Cette réalité est pourtant liée à la condition humaine. Nos lointains ancêtres ont quitté l'Afrique pour coloniser l'Europe. L'exposition du Musée d'histoire de Berne montre des traces, certaines très anciennes, des migrations sur le territoire suisse. Lire plus…
Aux sources du Moyen Age
Le Pénitencier, Sion

Autour de quelques précieuses pièces de ses collections et des trésors de la Cathédrale de Sion et de l'Abbaye de Saint-Maurice, les Musées cantonaux du Valais présentent différents aspects de la vie du Moyen-Âge. Lire plus…
Atlas, la cartographie du don
Musée cantonal des beaux-arts

Gustave Courbet
Le vieil arbre dans la gorge, 1871 – œuvre commentée sur le site du mcba
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Matisse-Metamorphoses
Kunsthaus Zürich
La 3e dimension de la sculpture est peut-être ce qui me la rend plus difficile d'accès que la peinture. Ce moyen d'expression peut cependant offrir un attrait particulier : il permet de matérialiser l'évolution d'une œuvre dans le processus créatif. Lire plus…
Lebensmenschen
Lenbachhaus – München

Jawlensky – Meditation auf Goldgrund, 1936
Émigrés ensemble depuis Saint-Pétersbourg à Munich en 1896, après avoir suivi le même cours de peinture, liés sentimentalement Jawlensky et Werefkin eurent une vie conjugale houleuse.
Cette exposition a la particularité de réunir simultanément une rétrospective de leur œuvre. C'est une occasion d'observer leur parcours pictural à partir de références communes.
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Van Dyck

L'exposition munichoise, scientifique et spécialisée, s'appuie sur l'importante collection d'œuvres des Wittelsbacher. Renommé pour son rôle de peintre à la cour d'Angleterre, le peintre flamand Antoon van Dyck (1599-1641) n'a cependant jamais cessé de revenir à Anvers. C'est de Bruxelles, sous son autorité, que Johann Wilhelm Joseph Janaz von der Pfalz a acquis ces tableaux pour sa collection.
Cette richesse permet la mise en évidence du processus de composition de van Dyck. Ses œuvres maîtresses veut souvent par paire dont l'analyse scientifique montre qu'elles ont été élaborées en parallèle en vue de leur amélioration.
Autoportrait env. 1620/21 The MET
Commentaire de Stefan Trinks pour la faz
Site de la Pinakothek
Derrière les cases de la mission
L’entreprise missionnaire suisse romande en Afrique australe (1870-1975)
mcah – Musée cantonal d'archéologie et d'histoire – Lausanne
L'attribution des archives du Département missionnaire au Musée cantonal d'archéologie et d'histoire de Lausanne est l'occasion d'une exposition distanciée sur l'effort missionnaire romand. Si elle s'intéresse essentiellement à l'histoire de 1875 à 1925, elle interroge forcément sur notre regard sur l'autre aujourd'hui.
En complément à l'exposition, un espace intitulé La fin de l’innocence questionne particulièrement la notion d'altérité aujourd'hui.
Matthieu Jaccard, son concepteur, est un présentateur enthousiaste de l'ensemble de l'exposition à l'Espace Artaud.
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Turner – la mer et les Alpes
Kunstmuseum Luzern
Pour célébrer son 200e anniversaire, la Kunstgesellschaft de Lucerne, en collaboration avec la Tate de Londres, présente une ambitieuse exposition Turner, l'occasion de rappeler l'attachement du peintre pour la Suisse.
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Ombres
Ombres de la Renaissance à nos jours
Fondation de l'Hermitage
L'accrochage thématique offre l'avantage de mieux situer les œuvres dans une perspective d'histoire de l'art que la présentation d'une collection. Celui-ci ne présente pas des œuvres prestigieuses mais montre constances et ruptures dans le traitement des ombres en peinture.
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L'expressionisme allemand
Le curateur Otto Letze (Institut für Kulturaustausch, Tübingen) rappelle le contexte historique et la radicalité de ce mouvement artistique. Il montre aussi
l'élan philosophique (lien à la nature, appropriation de la ville) dont il est porteur dans une période de changements sociaux radicaux liés à l'industrialisation.
Max Beckmann – Dans le tramway, 1922

Dossier pédagogique
Dépliant
Je suis l’autre
Après une présentation au Museo nazionale romano, dans les thermes de Dioclétien, cette exposition met en dialogue la collection d'art primitif de Serge Brignoni (dhs) et les artistes du début du XXe siècle.
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MASI Lugano
Le contraste entre les œuvres monumentales et hyperréalistes de Franz Gertsch et celle de ses prédécesseurs Gauguin et Munch est surprenant.Gertsch - Gauguin - Munch
Gravures sur bois
Si la gravure permet à Gauguin et Munch de s'exprimer d'une manière plus brute, ce procédé donne également à Gertsch la possibilité de rendre de manière plus fluide les photographies qui sont la matrice de son œuvre. La matière innerve ses gigantesques toiles, que ce soit celle du bois ou du papier japon spécialement produit pour lui. C'est particulièrement le cas pour les représentations du milieu naturel dans lequel il vit.“[...] je me sens proche de Gauguin et de Munch dans leur démarche extrêmement personnelle vis-à-vis de la technique xylographique. Tous les trois, nous avons élaboré un langage très particulier avec cette technique. Notre production xylographique est en quelque sorte unique”
Franz Gertsch
Le site de l'exposition
Céline Fossati pour Choisir
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Luxe au bord du Nil
Les tissus de l'Egypte Antique présentés dans le cadre de cette exposition soulignent le rôle du vêtement dans le positionnement social. Ces parures sont des pièces de prestige dont le coût, aujourd'hui, serait celui d'un véhicule de luxe ou d'un yacht.
Deux tuniques d'une seule pièce, tissée sur des métiers de 2m50, sont particulièrement impressionnantes. Les décorations peuvent être rapportées sur le vêtement ou incluent dans le tissage original. Ces pièces de lin, de soie ou de laine ont pu être préservées dans des zones désertiques. Lorsque le vêtement était abîmé, il était parfois découpé pour en décorer d'autres.
Le site de la Fondation (all)
Communiqué de presse (angl.)
Peinture anglaise
Site de la Fondation de l'Hermitage
Dossier de presse
Jill Gasparina pour Le Temps
La Collection Ordrupgaard
Degas, Cézanne, Monet, Renoir, Gauguin, Matisse... à la Fondation Gianadda
Exposition sur le site de la Fondation Gianadda
Dossier de presse
Le site Ordrupgaard
Vasantha Yogananthan
It was 05:04 in the morning; the sun rose over the mighty Ayodhya kingdom. As if on cue, everybody took turns to take a dip in the waters of the mighty Sarayu River. The holy men lifted their hands above their heads; a slow chant rippled across the calm waters, broken only by the swish-swish of the dhobis washing clothes. Everyone had just one prayer for their beloved and dutiful King Dasharatha. They prayed that a son would be born to him.
Early Times
Text by Anjali Raghbeer
Vasantha Yogananthan © Cécile Poimboeuf-Koizumi

Le projet Myth of Two Souls est inspiré du mythe millénaire du Rāmāyana, conte philosophique dont la présence imprègne toujours la culture indienne. Le photographe français retrace en sept chapitres, comme l'épopée originelle, ce parcours de la frontière népalo-indienne au Royaume de Lanka. Pour chacune de ces étapes, son approche artistique évolue.
Loin de l'iconographie criarde des affiches de Bollywood, les techniques favorisent les ambiances brumeuses et les tons pastels.
Site du photographe –
Site du projet A Myth of Two Souls –
Musée de l'Elysée
Dossier de presse
Caroline Stevan pour Le Temps
Martine Frank
Conçue par la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris
Une lettre à la révolution.
Du jour de la naissance jusqu'à l'instant de la mort la vie n'est qu'une révolution constante. Rien n'est permanent. Le plus difficile est d'accepter les changements en soi, autour de soi, chez les autres, et pourtant la plus belle aventure n'est-ce pas ce parcours qui part de soi pour se connaître, s'oublier et se dépasser ?Martine Frank
Musée de l'Elysée
Dossier de presse
Caroline Stevan pour Le Temps
Le modèle noir de Géricault à Matisse

Théodore Chassériau, Etude d'après Joseph
Illustrations de l'audioguide
Lire plus…
Le monde de Tardi
Voilà ce qui arrive quand on perd la mémoire. On est nu, comme les sans-papiers, seul au bord d'un abîme, épuisé, sans défense, à la merci de tous les vents.
Paolo Rumiz
Comme des chevaux qui dorment debout – p. 222
Moi René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag IIB Lire plus…
Le jeune Picasso
Trois autoportraits offrent un magnifique résumé de l'exposition. Ils éclairent l'affirmation de l'identité picturale de cet artiste célébrissime. Lire plus…
Emil Nolde
Oskar Kokoschka
Prochain arrêt Nirvana
Portrait du Maîre Zen Genmon Dōyū, 1823 (détail)
Lorsque l'on visite le Musée Rietberg, il est toujours tentant de s'arrêter à l'entresol pour jeter un regard à la partie du dépôt accessible aux visiteurs. L'amoncellement d'œuvres, soigneusement classées est surprenant.Cette exposition sur le bouddhisme met en valeur ces pièces même si le buzz est dû à la présence d'un magnifique Bouddha du Musée de Peshawar.

Balthus

Peintures singulières, aujourd'hui jugées si provocantes que des médiateurs sillonnent les salles pour aider à en décoder les clés. Surtout, une impression d'étrangeté dans ces compositions : la figure qui se cache dans l'ombre ou des scènes de rue dont les protagonistes semblent s'éviter, chacun dans son monde. Lire plus…
Soulages
Quelques toiles isolées aperçues dans l'accrochage permanent d'un musée. Noires, évidemment. La rétrospective de la Fondation Gianadda, comme tout rassemblement d'œuvres du peintre français sans doute, permet d'intérioriser cette noirceur. Lire plus…
Marc et Macke
Érigé en 1914, le bâtiment n'étant pas initialement prévu à cette fin, l'accueil et la circulation dans ce musée sont quelque peu rébarbatifs. Lire plus…
Armenia!
Les quatre évangélistes, Vaspurakan Met collection

Eloge de la peinture
Peinture hollandaise au Met
The Met dispose d'espaces qui permettent de mettre en valeur ses immenses collections. Celles des maîtres hollandais du XVIIe s font partie des premières acquisitions de The Met avec des œuvres de Rembrandt, Hals et Vermeer.
Vermeer, Allégorie de la foi catholique
Lire plus…
Whitney
L'exposition Programmed: Rules, Codes, and Choreographies in Art, 1965–2018 permet de mesurer l'impact de la technologie et de la pensée computaionnelle dans l'art.

Robert Delaunay et la Ville Lumière

Dans la tête, une exploration de la conscience
Descriptif – Qu'est-ce que la conscience? Quand commence-t-elle et quand finit-elle? Un parcours dans les méandres du cerveau pour mieux cerner comment émergent nos perceptions, nos illusions ou nos rêves. Des installations artistiques, des dispositifs interactifs, de l'imagerie scientifique et des témoignages permettront de mieux saisir les multiples processus de la pensée indispensables dans la construction de notre identité.
Site du musée
Manguin, la volupté de la couleur

Lire plus…La candeur de ces bustes [d'Albert Marquet] surprend au milieu de l'orgie des tons purs : « Donatello chez les fauves »
Louis Vauxcelles sur Gallica
Hodler et le parallélisme
Dans le cadre des expositions célébrant le centenaire de la mort de Hodler en 1918, les Musées d'art et d'histoire de Genève et le Kunstmuseum de Bern ont collaboré pour une exposition présentée successivement à Genève et dans la capitale fédérale. Lire plus…
Hodler et le Léman
Tra il grano e il cielo
Gefeiert und verspottet
L'effet boomerang – Les arts aborigènes d'Australie

L'effet boomerang – Les arts aborigènes d'Australie, MEG – Musée d’ethnographie de Genève
L'exposition du MEG n'échappe pas à la tendance de divulguer les origines de sa collection. Lire plus…
Un certain Frédéric Pajak

dossier de presse
Chefs d'œuvre de la fondation Bührle
L'audio-guide dialogué avec le commissaire de l'exposition et directeur de la Fondation Bührle apporte un regard intéressant sur des tableaux présentés… Le descriptif sur Eté à Bougival, Alfred Sisley, 1876 détaille notamment les démarches faites pour réhabiliter une collection entachées par l'acquisition d'œuvres spoliées.
Site de la Fondation de l'Hermitage
Site de la Fondation Bührle
Bex et Arts - L'énergie

Triste de Gartentor - Treskavica, Montenegro - Valbona, Albanie
Site de Bex & Arts
Carnets d'esquisses de Cézanne

Le Musée possède une importante collection de croquis acquise dans les années 1930. Ces dessins étaient pour la plupart assemblés en carnets de croquis. La reconstitution de ces livrets eszt un objet d'étude en soi. Leur apport à la connaissance du travail de création de Cézanne en est un autre.
Essentiellement constituée de croquis serrés sur des feuillets de papier de qualité, cette exposition est intimiste.
Site du Kunstmuseum
Site de la société Paul Cézanne
Srebenica, nuit à nuit
Ça coule de source
À partir de récentes découvertes sur le site de l'aqueduc qui alimentait Nyon, le musée a réuni diverses pièces illustrant l'usage de l'eau à cette époque.
Puisque de la qualité de l'eau dépend la santé et le développement de toute population, le Musée de Nyon met en parallèle un projet d'Helvetas au Bénin dont le but est de sécuriser l'accès à l'eau dans les zones rurales
Présentation de l'exposition
Projet QualiEau au Bénin
Monet « réflexions »
Temps calme – Fécamp 1881
La majorité des œuvres présentées ont été peintes entre 1880 et 1900. Les effets de lumière sur le paysage en sont la constante, en particulier le pouvoir de réflexion de l'eau.

Waterloo Bridge – soleil dans le brouillard 1903
Présentation sur le site de la Fondation
La Révolution de 1917. La Russie et la Suisse
Osiris, Mystères engloutis d'Egypte
La mise en espace des découvertes de l'Institut européen d’archéologie sous-marine illustre la célébration des mystères d’Osiris dans les villes englouties de Thônis-Héracléion et Canope, à l'embouchure Nil. Lire plus…
Grossstadtrausch und Naturidyll
Eisenbahnüberführung. 1914

De la mer au cosmos
site du Musée cantonal des Beaux-Arts

Ito Shinsui - La nostalgie à l'âge moderne
Mises en parallèles avec quelques photographies anonymes d'un visiteur suisse dans le Japon du début du 20e siècle, ces estampes montrent cependant “une perspective eurocentrique sur le Japon, et qu'il confortait ainsi l'image que les Occidentaux se faisaient de son pays.”
site du Musée Rietberg
Alberto Giacometti – Au-delà des bronzes
En mettant en scènes les oeuvres parfois par thématique, parfois dans une logique chronologique, le commissaire fait contraster la diversité artistique de Giacometti avec la permanence de ses sources d'inspiration (les têtes de Diego, par exemple). Quelques oeuvres sont déclinées dans des matériaux variés; elles révèlent l'impact de la matière sur l'expression artistique.

Noémie Guignard pour RTS
Der figurative Pollock
Ernst Ludwig Kirchner – Hieroglyphen

Surreale Sachlichkeit

George Grosz, Grauer Tag 1921 – SMB
site de la collection Scharf-Gerstenberg
Immer bunter

Deutscher Kolonialismus
Le colonialisme allemand prit son essor en 1871, à la fondation d'un Empire allemand qui se devait de concurrencer les puissances européennes qu'étaient la France et la Grande-Bretagne. En plus du pouvoir symbolique, cette politique devait donner des avantages économiques à l'Allemagne. L'exposition montre la diversité des intérêts des acteurs (missionnaires, marchands, soldats et colons) et partant la nature de leurs relations avec les colonisés.
Une large place est donnée aux mécanismes qui ont conduit au massacre des Héréros et des Namas. Des aspects plus légers sont abordés comme les conséquences sur l'écosystème de la chasse et de la capture d'oiseaux dans le but de satisfaire les modistes.
site de l'exposition
blog de Pierre Hazan : L’Allemagne s’apprête à s’excuser pour le génocide en Namibie (7 janvier 2017)
Hommage à Jean-Claude Givel
Cette exposition présente des oeuvres d'artistes principalement helvétiques réunies par le chirurgien Jean-Claude Givel et, avant lui, par ses parents. La thématique de la fenêtre s tsovent présente dans ces tableaux de Borgeaud, Soutter, Vallotton, Auberjonois ou, plus contemporain, Marc-Antoine Fehr.
Présentation sur le site du musée et dossier de presse
Der blaue Reiter
Je ne peindrai jamais un buisson en bleu pour obtenir un effet décoratif. Je ne le fais que pour intensifier dans toute sa présence le cheval qui se trouve devant lui.
Franz Marc 1911

Artistes pour la Liberté
Fondation Pierre Arnaud, Lens
48 oeuvres de la collection de Michael Guttman faites sur des fragments (env. 1.0 m sur 1.2 m) du célèbre mur montrent une variété d’interprétation sur un thème et à une époque bien déterminée. Si la dernière pièce exposées suggère que la nature reprend ses droits sur les réalisations humaines, la brochure d’accompagnement indique que le nombre de barrières construites augmente à une vitesse vertigineuse !
Maîtres de l’art moderne
On apprend notamment que “Max Huggler [qui] fut directeur de la Kunsthalle de 1931 à 1946 et, à partir de 1944, également directeur du Musée des Beaux-Arts de Berne […] mena par ailleurs une activité de collectionneur à titre privé [dont il fit don en 1966 à cette institution]“. Ce mélange de fonctions paraîtrait certainement inconvenant aujourd’hui !
Site de l’exposition
Gärten der Welt
Du Paradis au jardin des voisins, des visions spirituelles aux conceptions d’architectes.
L’exposition utilise des supports diversifiés (peintures, plans, gravures, manuscrits, tapisseries, photographies, installations vidéo…) pour illustrer ces lieux qui aident à apprivoiser notre environnement.
Le site de l’exposition au Rietberg Museum
Palazzo Madama Torino
70 peintures représentatives de l’évolution de la peinture française de Poussin à Cézanne et Matisse en passant par Watteau, Boucher, Ingres et Corot. Cet accrochage rappelle les liens artistiques et sociaux entre la Cour de Saint-Pétesbourg et la France.
L’exiguïté du lieu rend cependant la visite bien inconfortable. Heureusement que Turin a d’autres attraits !
site de l’exposition
La magie des signes
Dialogue entre pouvoir des caractères maîtrisés par les puissants et détournements d’artistes contemporains.
Les calligraphies jouent sur la sémantique. Lorsqu’elles sont illustrées, la nature du tracé et le poids des mots intensifient le message dans un équilibre harmonieux.
La présentation de l’exposition du musée Rietberg
«Joan Miró – Mur, frise, murale»
Présentation de l'exposition sur le site de la RTS
Impermanence. Le Valais en mouvement
Au début du XVIIe s., le Haut-Valais et la Vallée de Conches dominaient le Pays alors que le Chablais était une zone périphérique. Qu’en sera-t’il dans deux siècles ?
Cette exposition à l’Ancien pénitencier de Sion permet, dans le cadre des manifestations du Bicentenaire de l’entrée du Valais dans la Confédération, de réviser quelques stéréotypes sur un Valais catholique, bilingue, immuable au pied du Cervin.
Site des musées cantonaux
Rétrospective
entre autres…
Kunsthaus Zürich 2012
Miró Monet Matisse
The Namad Collection
Kunstmuseum Basel 2011
Karl Im Obersteg im Dialog mit Amiet, Chagall une Jawlensky
Kunstmuseum Basel 2011
Konrad Witz um 1400 bis 1447
Hermitage 2011
Van Gogh, Bonnard, Vallotton
La collection Arthur et Hedy Hahnloser
Beyeler 2011
Segantini
mcba 2011
Eugène Grasset - L’art et l’ornement
Museum der Pfalz 2011
Die Salier – Macht im Wandel
Beyeler 2010
Wien 1900 – Klimt, Schiele und ihre Zeit
Rietberg 2010
Mexico - Teotihuacan
Kunsthaus Zürich
Van Gogh, Cézanne, Monet
Die Sammlung Bührle
Hermitage 2010
100 chefs-d'œuvre du Städel Museum
Rietberg 2009
Gandhara - das buddhistiche Erbe Pakistans
Kunsthaus Zürich 2009
Seurat – Figur im Raum
Hermitage 2009
Passions partagées
De Cézanne à Rothko - chefs-d’œuvre du XXe s. dans les collections privées suisses
mhl 2009
Henri Roorda – Drôle de zèbre
Kunsthaus Zürich 2009
Giacometti l'Égyptien
Beyeler 2008
Action Painting
Kunstmuseum Basel 2008
Soutine et le modernisme
Kunstmuseum Bern 2008
Hodler – eine symbolische Vision
Rietberg 2007
Kannon
Musée romain 2007
Da Vidy Code
Beyeler 2006
Eros – Rodin et Picasso
Beyeler 2005
Mark Rothko et Alberto Giacometti, un espace imaginaire
Musée d'histoire de Berne 2005
Einstein bErn = mc2
mhl 2004
Images du monde, une histoire de la cartographie
Beyeler
Rothko – Black on Gray Paintings
Kunstmuseum Basel
Ernst Ludwig Kirchner - Bergleben 1917-1926
Antiken Museum Basel
7000 Jahre persische Kunst
Nationalmuseum Teheran
Kunstmuseum Basel 2002
Louis Soutter et les modernes
Historisches Museum Basel 2002
Stadt der Kelten
Museum der Kulturen Basel 2002
Bali, île des Dieux
Beyeler 2002
Claude Monet… bis zum digitalen Impressionismus
Kunstmuseum Basel 1998
Ein Haus für den Kubismus
Sammlung Raoul La Roche
Museum der Kulturen Basel 1998
Buthan Festung der Götter