À la découverte de la Kosovë


Mars 2008


Nous assistons à plusieurs cours : locaux froids et dépouillés, uniformes bleus des élèves et grenat des profs, effectifs pléthoriques de 33 à 44 élèves, le maître et les élèves se partagent la table du premier rang d’ailleurs il n’y a pas suffisamment de chaises, ni de tables. En raison des mauvaises conditions météorologiques et en l’absence de salle adéquate, le cours d’éducation physique se donne en classe : les 44 élèves prennent des notes sur les règles de volleyball.

Gymnase Gjergj Kastrioti Skënderbeg

Gymnase Gjergj Kastrioti Skënderbeg

Pour le cours d’anglais, les élèves ont un manuel (8€) qu’ils se partagent parfois entre membres d’une même famille. Au cours de maths, 33 élèves, 12 tables, les étudiants présentent leur devoir au tableau. La leçon d’albanais consiste en une interrogation orale de rattrapage pour les élèves qui ont obtenu un mauvais résultat au test sur les figures de style.
Tous les maîtres rencontrés dans le gymnase Gjergj Kastrioti Skënderbeg sont de Drenas : ils sont nés dans la Drenica, ils ont été élèves du gymnase ou de l’école technique voisine, après un temps d’études et, éventuellement, dans l’armée de la Yougoslavie, ils sont revenus enseigner dans cet établissement. Selon le dicton, ici la pierre avec laquelle on naît est lourde ! Se contenter de 216€ de salaire, quelles que soient l’ancienneté ou la formation est particulièrement difficile et nécessite une occupation d'appoint.
À l’école Edmond Hoxha de Junik les classes sont chauffées par une pipe, l’effectif des classes est variable : 38 élèves en classe enfantine, 31 élèves en 1ère, 28 élèves en 5ème (pour un cours d’anglais), mais 23 en moyenne pour les classes de 6ème à 9ème. Pour remédier au manque de locaux, la moitié des classes a cours le matin et les autres l’après-midi.
Ecole Edmond Hoxha

Ecole Edmond Hoxha

Cette école a ouvert en 2004 une classe spéciale de 8 élèves handicapés physiques ou mentaux sous la responsabilité d’une enseignante spécialement formée. Les autorités ont passé dans les maisons pour convaincre les parents de la nécessité de scolariser également ces enfants. Leur salle est équipée d’un matériel diversifié.

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