Iran

Un homme intègre

Un homme intègre (Lerd) de Mohammad Rasoulof, Iran, 2017

Le long métrage de Rasoulof présente avec subtilité la perversité implacable de la corruption et comment elle favorise les régimes totalitaires. Reza est une forte tête qui est déterminé à rester intègre; le système le broie.

Si vous n’obéissez pas aux valeurs du système, aussi immoral soit-il, vous êtes considéré comme un marginal et un fauteur de troubles.

Mohammad Rasoulof

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Vivre et mentir à Téhéran

Navai Ramita, trad. Cécile Dutheil de la Rochère. Vivre et mentir à Téhéran. 10-18, Stock, 2015.
City of Lies: Love, Sex, Death and the Search for Truth in Tehran


Le récit de Ramita Navai n'est pas sans rappeler ce que Delphine Minoui nous écrivait de Téhéran.
Elevée entre deux cultures, l'auteure nous rappelle ce que la plupart des émigrés vivent : le besoin de se connecter avec leurs racines. Elle sera correspondante du Times à Téhéran et découvre, dans les quartiers périphériques, une réalité très nuancée de la vie iranienne.

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Téhéran Tabou

Périodiquement les sites d'information se font l'écho des actions de police en Iran : 230 jeunes arrêtés dans des soirées mixtes : Les soirées mixtes entre gens non mariés et la consommation d'alcool sont interdites en Iran. Les personnes arrêtées risquent le fouet ou Iran: la police plus indulgente avec l'application des codes islamiques L'imprévisibilité es autorités reste la norme- Le chaud et le froid alternent, mais ne suffit pas à éteindre la soif de liberté de larges pans de la société essentiellement urbaine, plus surveillée par diverses milices.
Dans ce contexte, le film d'animation de Ali Soozandeh est très actuel. En utilisant la rotoscopie , le réalisateur transforme les protagonistes en ombres d'eux-mêmes, comme les autorités le font de leurs concitoyens.
La thématique de la sexualité est prépondérante. L'auteur évoque cependant aussi la liberté d'expression artistique et l'émancipation des femmes. Il illustre cette dernière par l'interdiction pour les femmes de travailler sans l'accord de leur mari… une séquence qui rappelle celle de L'ordre divin dans laquelle Nora se voit refuser ce droit par son époux dans la Suisse de 1971.

Sur le blog de Christophe Catsaros

Sur le site à voir à lire
Internet Movie Database

Nahid

Film d'Ida Panahandeh (Iran, 2015) avec Sareh Bayat, Pejman Bazeghi, Navid Mohammad Zadeh, 1h45.

Le thème du film est universel, le dilemme entre être une femme ou être une mère. La réalisatrice iranienne Ida Panahandeh tourne le film dans l'hiver de la Caspienne, ce qui souligne le côté dramatique par ces dégradés de gris.

J'ai choisi de faire le portrait d'une femme dans une situation où elle doit faire un choix drastique entre d'une part ses intuitions, ses intuitions féminines, ses désirs de femme et la maternité, ce que la société attend d'elle et ce que la société considère qu'elle doit faire en tant que femme.

Ida Panahandeh

Nahid doit se battre pour garder son fils après le divorce, contrairement à ce que prévoit la loi islamique. Amar Reza, 10 ans, lui mène la vie dure. Son ex, toujours impliqué dans des trafics, tente de l'amadouer. Les voisins sont à l'affût de ses gestes, pas toujours rationnels, lorsqu'elle rencontre Mahmoud, un veuf, qui désire l'épouser et la place devant le dilemme : être femme ? être mère ?

Internet Movie Database
critique d'Antoine Duplan
interview de Ida Panahandeh dans Telerama