Dora Formica
doraformica
Site de l'illustratrice
Anne Wyrsch pour Le Temps
BDfil
Harlem Shuffle
New York, Harlem, St Nicholas Park
Une ville est en mouvement, New York ne fait pas exception. Avant l'édification du World Trade Center, tout un quartier racontait une histoire de Manhattan.Le quartier avait disparu, rasé. Sur quatre pâtés de maisons au sud du New York Telephone Building et à l'est de l'immonde West Side Highway, tout avait été détruit et effacé, jusqu'aux panneaux de rue et aux feux tricolores, pour laisser place au chantier du World Trade Center. Les séquelles d'une bataille ruineuse.
p. 445
Il en va de même de Harlem qui a subi de nombreuses mues. Cette évolution se lit en contrepoint du roman de Colson Whitehead.

Soleil·s
Comment présenter les recherches dans le domaine de la transition énergétique en donnant envie de franchir le pas ? C'est le défi des designers participant à cette biennale.
Soleil·s explore le potentiel symbolique et trans- formateur du soleil, en s’inspirant de la vision de la Biennale solaire. En tant que commissaires d’exposition, nous avons voulu mettre en évidence la façon dont le design solaire va au-delà de l’innovation énergétique, en nous incitant à repenser notre relation avec la santé, la politique, l’urbanisme et l’inclusivité. Cette collaboration souligne la capacité du design à faire évoluer les mentalités et à inspirer des voies collectives pour des avenirs écologiques
Rafaël Santianez et Scott Longfellow
Site du musée – Dossier de presse
Jill Gasparina pour Le Temps
Joëlle Rebetez pour RTS culture

La naissance du racisme
Dans le contexte de la guerre froide, l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles 1958 célèbre l'atome civil. Coe remémore cette époque d'intrigues et d'influences – par le soft power – dans un roman au ton ironique. Il évoque en quelques lignes l'époque – deux ans avant l'indépendance du Congo – du dernier « zoo humain » d'Europe.« Eh bien, j’ai lu dans les journaux [que les indigènes congolais] se plaignaient de la façon dont certains visiteurs les traitaient. Ils passaient la journée dans leurs huttes, à travailler à leur artisanat indigène, et il paraît que certains visiteurs leur criaient des choses insultantes, et même — elle gloussa nerveusement — qu’on leur tendait des bananes à manger, vous voyez. Ils ont dit qu’ils se faisaient l’effet d’être des animaux dans un zoo. Et alors ils sont presque tous rentrés chez eux, et les huttes sont vides. »
Jonathan Coe
Expo 58
Alors que des voix critiques dénonçaient les atteintes des colonisateurs aux cultures extra-européennes, les concepteurs du secteur du Congo et du Ruanda-Urundi ont imaginé un village dans lequel des indigènes pratiqueraient des arts traditionnels. Ils prouveraient ainsi, à l'ombre de l'Atomium, la survivance de leur culture primitive. La majorité du groupe de quelque 600 Congolais exposés aux comportements irrévérencieux et même insultants des visiteurs a interrompu sa prestation et est retourné en Afrique.
Cette série documentaire aborde notamment l'histoire de ces « zoos humains », ces troupes gérées par des imprésarios pour distraire la population. En exposant ainsi des femmes et des hommes, dès la seconde partie du XIXe s., on contribue à construire les identités nationales en opposant l'image de soi et des autres. Ainsi, à Genève, l'exposition nationale de 1896 montre un village nègre et un autre, suisse, qui présente une image idéalisée de la culture indigène.
Ces expositions d'humains nous paraissent aujourd'hui révoltantes; la mise en contexte permet de comprendre comment s'enclenche un processus de ségrégation et combien il est compliqué d'y mettre fin.
En plaçant l'origine du racisme bien avant les Lumières, les auteurs donnent aux phénomènes d'exclusion une dimension si large qu'elle incite à reconstruire notre compréhension pour dépasser les affrontements simplistes. Ils relèvent ainsi que la politique des rois catholiques à l'égard des musulmans et des juifs dans la Péninsule ibérique a fait évoluer les rapports entre religions d'une relative tolérance à une discrimination plus raciste que religieuse. La Limpieza de sangre – la pureté de sang – a posé ainsi le fondement d'un antisémitisme qui se perpétue entre générations car lié au sang même des individus. Malgré le développement des connaissances scientifiques, les croyances restent solidement ancrées. Le récent épisode du COVID a, une fois de plus, souligné la persistance de superstitions qui clivent les sociétés.
Toledo, synagogue Santa María la Blanca
La naissance du racisme – LSD France cultureUranium exposed at Expo 58: the colonial agenda behind the peaceful atom
Boulevard du village noir – RTS

Une ombre au tableau
Edouard Manet, Marine, Temps d’orage, 1873 Kunstmuseum Bern
L'affaire Gurlitt, une ombre au tableau – un podcast d'Anya LeveilléLa série Face cachée entend aborder des thématiques qui ne figurent pas dans les manuels scolaires et qui ont pourtant influencer l'histoire suisse. Cette nouvelle enquête aborde les conséquences du legs Gurlitt au Kunstmuseum de Bern sur la politique de restitution des œuvres aux propriétaires spoliés. Depuis ce legs, les recherches sur la provenance des œuvres ont progressé et les cartels annoncent fièrement la légitimité des propriétaires.
Cette mise en ondes aborde l'origine de la collection Gurlitt, sa découverte fortuite et son impact sur le monde de l'art. Lorsque les musées abordent cette question, la recherche scientifique ou historique prend le dessus sur l'art. Ces accrochages illustrent pourtant la manière dont l'art atteint le public, à Zürich, Berlin ou ailleurs…Les affaires de restitution sont souvent extrêmement complexes car elles se situent à la croisée du droit, de la politique et des considérations morales et éthiques.
L'affaire Gurlitt, une ombre au tableau

Inquiétude à Istanbul
La forme particulière du journal permet d'exprimer l'impact de la politique et de ses revirements sur les individus de manière très intime.
Le dessin d'Ersin Karabulut qui alterne réalisme et expressivité traduit avec intensité les sentiments.
