Les transports
Composition de la Kotoden Nagao Line
La banlieue, depuis un chemin de fer de la compagnie Kintetsu, nous plonge dans l’ambiance d’un film japonais avec les sonneries des innombrables passages à niveau et les files de voitures dans d’étroites rues aux maisons serrées. Petit à petit ce sont les rizières, en période de récoltes qui captent notre attention. Le Semi Express évite les premières gares urbaines, mais ensuite les gares se suivent rapidement, pas moins de 17 arrêts. Leur proximité transforme les annonces en un fond sonore continu, rappelant à chaque gare le nom du train, sa destination, le fait qu’il est non-fumeur, qu’il faut respecter le calme des autres usagers, que la prochaine gare est Takadashi, gare F24, que la sortie se fait à droite dans le sens de marche, que le train va repartir, qu’il y a des correspondances, que l’on nous remercie d’utiliser les trains de la compagnie Kintetsu : 次は當麻寺、F21局の當麻寺です。 右側に出ますください, Tsugi wa Taimadera, F 21-kyoku no Taimadera desu. Migigawa ni demasu kudasai, ponctué de plusieurs kudasai (s'il vous plaît, prière de…) pour faire bonne mesure. À la fin du convoi le chef de train ajoute parfois ses annonces aux messages préenregistrés. Il veille surtout à la fermeture des portes et sonne la cloche du départ. Il est évidemment masqué et porte des gants blancs. Lorsqu’il pénètre dans le wagon, il s’incline, le traverse, se retourne avant de passer à la voiture suivante et s’incline à nouveau.
Lorsqu'il procède à la vérification des billets, le contrôleur note sur son petit papier que les voyageurs soient bien à bord et, après chaque arrêt, tient sa liste à jour.
Kuroshio de JR West
La disposition des sièges donne une indication sur la catégorie du train. Dans les transports régionaux, il est fréquent que les banquettes soient installés le long des parois des voitures ou par compartiments de 4 ou 6 personnes. Dans la catégorie Limited Express, les sièges pivotent et sont tous disposés dans le sens de marche, ce qui n’empêche pas un groupe de faire tourner un siège pour se positionner en vis-à-vis, tout en restant discrets. Lorsqu’on voyage dans les trains à supplément on reçoit généralement plusieurs titres de transport. Le premier pour l'entier du parcours, les suivants pour le supplément de chacun des trains utilisés. Quel(s) billet(s) présenté(s) au portillon de sortie et dans quel ordre ? Cela reste un mystère… certains tickets sont avalés, d’autres restitués, certains ferment irrémédiablement l'issue il ne reste plus qu’à s'expliquer au personnel…
Le prix d’un billet dépend du trajet et du transporteur ce qui incite à se munir des très pratiques cartes magnétiques (PASMO, SUICA, ICOCA,…) desquelles les sommes sont automatiquement déduites et qui indiquent le solde disponible. En raison des multiples compagnies composant le réseau, il faut prévoir une marge pour les transferts, comme à Osaka, et ces tickets permettent assurément un gain de temps.
Dans les bus, en campagne, on tire un billet qui comporte le numéro de l’arrêt en montant dans le véhicule. Pour le voyageur occasionnel, il suffit ensuite de suivre le tableau d’affichage qui indique le nom des haltes et l’évolution du tarif au fur et à mesure de la progression. Sous le nombre correspondant au numéro du point de départ s’affiche le montant qui sera perçu et versé, à la sortie, au chauffeur, masque et gants blancs.
Mis en service à l’occasion des Jeux olympiques de 1964, le Shinkansen participe à la renommée des trains japonais. Le réseau à grande vitesse est indépendant car les voies sont à écartement normal alors que les trains conventionnels utilisent le Cape Gauge de 1067 mm. Les infrastructures concourent à leur fiabilité. Des indications au sol et sur les portails d’accès permettent de minimiser le temps en gare. La discipline collective des voyageurs aident à atteindre l’objectif d’une précision absolue.
Le confort des rames, dans lesquelles Japonaises et Japonais voyagent confortablement tout en gardant leur (petite) valise devant leurs jambes, contribue aussi au succès commercial de ce réseau. Le temps de trajet, entre Tokyo et Osaka, env. 550 km, varie de 1h50 pour l’avion et 2h30 pour le Shinkansen à 8h pour le bus – une prestation qui cependant se paie puisque le bus le plus avantageux ne coûte que le quart du billet de chemin de fer.
Bien qu'isolé dans sa cabine le conducteur de Shinkansen porte masque et gants blancs