Technologies
Connaissant la réputation de la robotique japonaise, je m'attendais à y être souvent confronté. Durant mon séjour j'ai plutôt été frappé par leur relative absence et un usage modéré du numérique.
Les distributeurs de boissons se trouvent jusque dans les endroits les plus reculés; il est étonnant que cette prolifération de boissons sucrées n'engendre pas l'obésité de la population.
Lorsque je vais échanger mon billet de train au guichet, l'employée effectue rapidement toutes les modifications nécessaires sur son terminal pour éditer le nouveau titre de transport, mais elle recopie ensuite soigneusement les données sur une feuille de contrôle. Pour l'acheminement des bagages – takkyubin – les données sont toujours manuscrites.
Par contre un large usage est fait des voix de synthèse. Une visite au supermarché déclenche des messages publicitaires quand on passe dans les rayons créant une cacophonie; de même dans certaines rues, notre passage, engendre un brouhaha de voix nasillardes.
C'est peut-être pour la manipulation de l'argent comptant que les machines sont les plus abondantes. Dans les konbinis les collaborateurs scannent la marchandise, mais on glisse ses billets dans une machine qui rendra la monnaie après que l'on ait validé le montant à restituer.
Il est également fréquent qu'il faille utiliser une machine pour commander ses consommations dont les étiquettes sont difficilement déchiffrables quand on ne lit pas les divers alphabets japonais. Au onsen, il faut acheter à l’automate les diverses prestations (bain avec rabais seniors, shampoing, savon, serviette, etc) difficile alors de faire rapidement, au détriment des autres clients. Ailleurs, le personnel amène un QR code et c'est sur cette base qu'il s'agit de commander son repas…
Si la technologie se fait discrète dans la vie quotidienne, il semble, par contre, qu'elle soit si performante dans la détection des des secousses telluriques que les lignes à grande vitesse Shinkansen se déconnectent immédiatement en cas de danger.