Ombres

Ombres de la Renaissance à nos jours
Fondation de l'Hermitage

L'accrochage thématique offre l'avantage de mieux situer les œuvres dans une perspective d'histoire de l'art que la présentation d'une collection. Celui-ci ne présente pas des œuvres prestigieuses mais montre constances et ruptures dans le traitement des ombres en peinture.


L'exposition s'ouvre sur l'opposition lumière-ombre dans l'autoportrait. Ce choix permet de traiter des dispositifs utilisés pour leur production. Il met notamment en évidence une oeuvre de Jan LIevens, l'artiste se présentant de profit, ce qui suppose une prouesse technique.
Jan Lievens Self-Portrait KMSsp413 Statens Museum Kunst


Autoportrait de Jan Lievens (Leyde 1607-1674 Amsterdam) – Wikimedia


L'ombre a d'abord été vue comme noirceur, représentée au mieux dans les nuances de gris ou de bruns, avant que les approches impressionnistes ou le pointillisme ne mettent l'accent sur la diversité des couleurs qui apparaît dans les zones ombragées. Cette approche incite les artistes à s'intéresser particulièrement aux variations chromatiques produites par les changements de luminosité.
Dans la dernière salle, l'œuvre de Tim Noble et Sue Webster est remarquable. Ils arrangent des matériaux de récupération de telle manière que leur ombre projetée produise une image figurative. Ici, un personnage dynamique, semble sorti de cet amoncellement d'objets hétéroclites. De même que l'ombre au premier plan de l'œuvre La sombra de la barca de Joaquín Sorolla y Bastida, due à une barque hors-champ, cette figure évoque le mythe de la caverne de Platon ou celui de Callirrhoé considérée comme à l'origine de la peinture.

Présentation de l'exposition
Dossier de presse
Jill Gasparina pour Le Temps