Je suis l’autre

Je suis l’autre. Giacometti, Picasso e gli altri. Il Primitivismo nella scultura del Novecento

Après une présentation au Museo nazionale romano, dans les thermes de Dioclétien, cette exposition met en dialogue la collection d'art primitif de Serge Brignoni (dhs) et les artistes du début du XXe siècle.

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L'intérêt pour une esthétique primitive fondée sur la découverte d'autres cultures et des artefacts, objets rituels ou œuvres d'art, est indéniable. Les gravures de Gauguin présentées au MASI voisin rappellent une recherche de l'essentiel liée à l'économie de moyens. L'ouverture, dans les musées européens, de départements tournés vers l'ethnographie fascine les artistes (par exemple, Nolde) et devient une source d'inspiration.
L'exposition de Lugano me laisse cependant une impression étrange. La mise en scène est impeccable. La juxtaposition des œuvres, des sculptures uniquement, très esthétique. Mais ne serait-ce au final qu'un faire-valoir ? Le dépliant nomme les artistes occidentaux, alors que les œuvres "primitives", dont la provenance est certes précisément décrite sur les cartels et qui font partie quasi exclusivement de la collection Brignoni ne sont pas mentionnées.
Trop paresseux pour entrer dans le détail de la présentation (en italien et en anglais) grandiloquente, la forme ne me paraît mettre en évidence que l'appropriation culturelle, niant la réciprocité des influences.


Présentation de l'exposition
Dossier de presse