La Margeride
Quittant l'Auvergne, nous arrivons naturellement en Margeride dès la seconde étape de notre randonnée, au Malzieu. La partie septentrionale du département de la Lozère nous fait découvrir des pâturages et des bois que nous traversons le plus souvent sur des chemins forestiers. Ces derniers prennent parfois l'allure d'autoroute après des abattages d'arbres à grande échelle.
Les maisons sont généralement de granit et les champs clairsemés de gros blocs pierreux ou, lorsqu'ils sont cultivés ou fauchés, d'amoncellements de pierres soigneusement rassemblées. Dans les villages, on trouve régulièrement un four à pain, une installation pour ferrer les boeufs, un clocher de tourmente (installation sommaire qui supporte une cloche actionnée pour éviter que les gens ne se perdent dans le brouillard ou dans les tourmentes de neige), parfois une chapelle. Le long des chemins, les croix sont nombreuses.
Clocher de tourmente à Vitrollettes
Les conditions de vie ne sont pas faciles, les hivers froids et venteux, mais les habitants sont attachés à leur milieu. Plusieurs de nos hôtes se montrent cependant résignés et regrettent le temps où il y avait davantage de passage et de tourisme. Mais plusieurs communes ont investi dans des structures d'accueil qui paraissent surdimensionnées (Chaliers, Laubert, Saint-Denis-en-Margeride) et qui nous donnent une impression d'arriver dans un lieu improbable.
Par contre, nous rencontrons des hôtes qui se montrent entreprenants et qui cherchent à assurer la pérennité de leur implantation rurale : la famille Amarger, agriculteurs au Giraldès qui élèvent des aurochs et ont misé sur le bio, les hôteliers des Chemins Francis à Bagnols-les-Bains qui diversifient leur offre ou le gîte de l'Oustal de Parent qui exploite sa proximité avec le Chemin de Compostelle.
Costeboulès
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