Le petit astronaute
14 09 24 BD
Eid Jean-Paul, Le petit astronaute, La Pastèque, 2021
Juliette et ses parents, Pénélope et Miguel, se préparent à accueillir un nouvel enfant. Bien pressé, Tom naît avec plusieurs semaines d'avance et en conserve des lésions irréversibles.
L'auteur Jean-Paul Eid, père lui-même d'un enfant handicapé, connaît bien les obstacles concrets de l'altérité.
Loin des discours officiels et des publicités vantant l'intégration, insérer un enfant polyhandicapé dans une garderie n'a rien d'une évidence. Et lorsque les difficultés sont multiples, le recours à des institutions spécialisées s'avère nécessaire ; une étape que le petit astronaute Tom vit sereinement, même si l'image que renvoie la structure accentue la réalité de sa différence.
En imaginant Juliette qui revient visiter la maison de son enfance, à la faveur de sa mise en location, l'illustrateur exprime le temps nécessaire à prendre conscience de la réalité et sortir de la frénésie occasionnée par l'éducation d'un enfant nécessitant un suivi particulier : en plus des thérapies, il s'agit de faire le deuil d'une normalité que les commentaires critiques des passants rappelle sans ménagement.
La démarche de Jean-Paul Eid fait écho au témoignage de Fabien Toulmé et à son regard empathique sur les parcours de vie cabossés.
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Ecoutez-moi bien…Tom a autant à offrir à votre garderie que la garderie a à lui offrir.
Cet enfant-là, c'est une leçon qu'il vous sert, sans prononcer un seul mot, juste en vous regardant dans e blanc des yeux. Une leçon sur la différence et la tolérance.p. 63

L'auteur Jean-Paul Eid, père lui-même d'un enfant handicapé, connaît bien les obstacles concrets de l'altérité.
Loin des discours officiels et des publicités vantant l'intégration, insérer un enfant polyhandicapé dans une garderie n'a rien d'une évidence. Et lorsque les difficultés sont multiples, le recours à des institutions spécialisées s'avère nécessaire ; une étape que le petit astronaute Tom vit sereinement, même si l'image que renvoie la structure accentue la réalité de sa différence.
En imaginant Juliette qui revient visiter la maison de son enfance, à la faveur de sa mise en location, l'illustrateur exprime le temps nécessaire à prendre conscience de la réalité et sortir de la frénésie occasionnée par l'éducation d'un enfant nécessitant un suivi particulier : en plus des thérapies, il s'agit de faire le deuil d'une normalité que les commentaires critiques des passants rappelle sans ménagement.
La démarche de Jean-Paul Eid fait écho au témoignage de Fabien Toulmé et à son regard empathique sur les parcours de vie cabossés.
Colin est pratiquement aveugle, ce qui ne l'empêche pas d'être un véritable moulin à paroles. Ernesto, lui, ne peut pas l'entendre, il est sourd et muet. Il ne communique qu'avec un tableau de pictogrammes, un tableau que Colin ne peut pas voir. Aucune idée comment ils font pour communiquer, mais au dîner, on peut pas les séparer, sinon c'est la crise.
p. 140
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