Tsurita Kuniko. L’envol. Atrabile, 2021
De la trentaine d'histoires qui constituent ce premier volume de l'anthologie de la mangaka Tsurito Kuniko (1947-1985) se dégage une poétique de la transgression. Une urgence peut-être exacerbée par une sérieuse atteinte à la santé.
Le dessin de Tsurita Kuniko, première auteure à intégrer la revue avant-gardiste Garo, surprend encore aujourd'hui par la liberté avec les codes du manga. L'impression en couleur violette renforce le potentiel féministe d'une œuvre qui joue de l'ambiguïté de l'androgynie.

Si les hommes pouvaient créer des mangas pour filles, l'inverse était inimaginable. Le manga n'était pas épargné par le poids des conventions, même dans une revue réputée progressiste comme Garo : on attendait des femmes qu'elles dessinent des mangas pour filles, et uniquement des mangas pour filles.

Postface de Léopold Dahan

Ces histoires qui racontent la jeunesse japonaise en ébullition à la fin des années 1960 rappellent les contradictions d'une société dont la misogynie est également décrite par la romancière Ariyoshi Sawako.

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La critique France Culture

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