Bührle Chipperfield
06 01 22 Musée
Degas, Au piano, étude de bras, 1869
Kunsthaus ZürichL'extension du musée permet de mettre en valeur la prestigieuse collection rassemblée dès 1936 par Emil Bührle. Plus qu'un écrin, l'immense volume déployé par David Chipperfield évoque un temple dans lequel les œuvres, essentiellement centrées sur l'impressionnisme français, occupent les salles sommitales.
Entre le lancement du projet d'agrandissement, en 2001, et son inauguration les musées du monde entier se sont vus imposer un regard critique sur leur politique d'acquisition. En Suisse, la donation Gurlitt au Kunstmuseum Bern a particulièrement attiré l'attention sur cette problématique. Cette analyse était forcément attendue du dépositaire ; son traitement minimal dans le cadre de l'exposition ne pouvait qu'être critiqué.
La première salle de l'exposition propose deux parcours, les visiteurs qui choisissent le parcours court seront quasiment exonérés de toute réflexion sur le sujet. Pour ceux qui optent pour la visite exhaustive, une salle les informera de l'existence de 13 œuvres particulièrement litigieuses dont 9 ont été restituées avant d'être rachetées par Bührle. Les pages web dédiées à la collection relèvent cependant l'ambiguïté d'une collection d'œuvres de premier plan qui a pu être constituée par un commerce opportuniste avec le régime nazi et par la vente d'armes. Il fait aussi référence au rapport de la Fondation Bührle sur la provenance des œuvres et à l'étude Affaires de guerre, capital et Kunsthaus du Prof. Matthieu Leimgruber mandatée par la Ville et le Canton de Zurich.
Frédéric Koller – Interview de Matthieu Leimgruber concernant son rapport pour la Ville et le Canton de Zürich
La collection Bührle sur le site du Kunsthaus
L'architecture de l'extension Chipperfield
