Personnage polymorphe, le narrateur illustre les errements d'une société tentée par les excès. Le rapport aux bêtes sous-tend le récit; le meurtre d'un jeune chasseur par Alexandre, vétérinaire et militant de la cause animale en est le paroxysme.

Pendant tout le XXe siècle, le massif du Jura n'a presque pas abrité de loups. Les premiers revenants ont été repérés il y a plus de dix ans, puis quelques meutes ont été identifiées, désormais la population ne cesse pas d'augmenter. Comme partout, depuis toujours, le sujet est sensible.

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L'élan passionnel de Julien envers Nadia fait écho à l'attitude des uns et des autres à l'égard des animaux. Bailly incite-t-il à se comporter de manière raisonnable avec les bêtes ? En rappelant les polémiques liées à la réintroduction des lynx et, plus récemment, au retour du loup, il souligne que la cruauté envers les animaux n'est pas spécifique à l'homme. Et, ironie, que les défenseurs du bien-être animal soutiennent la présence, parfois dévastatrice, des prédateurs.
Quelques travers – les incises didactiques sur quelques spécificités helvétiques – et la soumission à l'air du temps – la présence d'un couple gay et d'un autre lesbien au Noël familial – ajoutent du flou à une trame plutôt lâche.

Salomé Kiner pour Le Temps
Nicolas Julliard pour RTS culture
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