Peaks of the Balkans


Prishtinë

Bien que l'accès à ce trekking soit possible dans chacun des trois pays, nos liens avec le
Kosovo et la liaison par une compagnie aérienne orange à bas prix rendaient obligatoire l'arrivée par Prishtinë. La première surprise a été de trouver à destination tellement de résidents helvétiques, bien souvent des compatriotes. Les véhicules immatriculés en Suisse et en Allemagne sont omniprésents. En quelques heures de route, on est assuré de découvrir des voitures de chacun de nos cantons.
Nous avons profité de notre séjour dans la capitale pour visiter quelques sites nouvellement accessibles et d'autres saisonniers permettant d'éviter la chaleur diurne. C'est ainsi que nous découvrons des habitants attirés par le réservoir de Badoc ou le Parku i Gërmisë qui a été rouvert en 2014 après son déminage.
Gračanica/Graçanicë, une enclave serbe à une dizaine de kilomètres de Prishtinë, abrite le magnifique monastère orthodoxe
fondé au XIVe s. qui illustre les billets de 200 dinars de Belgrade. À proximité, un site moins controversé, Ulpiana . Les traces de cette ville importante de la Dardanie remontent du IIe s. au VIe s ap. J.C.. Tessons à Ulpiana

Tessons à Ulpiana

Après ces découvertes, nous nous rendons à Pejë où Nol nous fait découvrir l'évolution de sa ville en nous présentant des photographies anciennes des lieux qu'il nous fait traverser. Il est manifestement peu convaincu de la reconstruction de la ville sans plan d'urbanisme suite à la guerre. Ici encore, c'est un monument serbe qui est le plus emblématique, le Patriarcat de Peć. Ce monastère, enjeu du conflit entre Serbes et Albanais comme le laisse encore percevoir la version française de wikipedia ., a été fondé au début du XIVe s. C'est un ensemble monumental de quatre églises imbriquées les unes dans les autres. L'audio-guide qui décrit chacune des fresques est indigeste… c'est peut-être la raison pour laquelle la religieuse qui les distribue verse un verre de raki aux visiteurs.
Le petit musée archéologique de Pejë est fermé le dimanche ce qui désole son conservateur Sefer Lajqi qui l'ouvre sur son temps libre pour promouvoir la culture. De retour à Prishtinë, nous constaterons aussi ce manque d'intérêt pour la culture en voyant que les salles consacrées à l'histoire du pays sont fermées.

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