Temple
82 – Negoroji 根香寺
83 – Ichinomiyajie 一宮寺

Logement
Guest House Wakabaya

L’expérience zazen de la nuit dernière est mitigée. L’accueil est chaleureux, mais la règle stricte est assez peu compatible, je trouve, avec le rythme de la marche.
Le repas du soir est frugal, bien que agréable au goût.Tout est fait pour en exhausser la saveur. Le rituel du lavage des bols avec le pickle que l’on mange ensuite renforce l’idée de je toute nourriture doit être considérée avec respect. La séance de méditation du matin, selon la règle sōtō se fait en deux phases l’une silencieuse d’environ 40 minutes dans une salle de tatamis, suivie par le chant de sūtras face à un autel.
Le couple de Danois qui va reprendre la suite de son pèlerinage après un deuxième nuit passée ici se soustrait à la 3e phase, celle du déjeuner. Un repas frugal aussi, une petite sardine séchée, une prune vinaigrée, un bol de riz, un bol de soupe et quelques légumes. Le pickle pour nettoyer les bols et l’eau de « vaisselle » comme boisson chaude. Je n’avais pas planifié une pause de 10 heures conséquente… et les konbinis manquent sur cette première partie en sentiers dans les forêts qui dominent la ville. Je crois que c’est plus le peu de nourriture que les toiles à la mesure des araignées qui les ont tissées qui m’a ralenti.
Lorsque le chemin se transforme en route avant d’arriver dans la plaine, je passe plusieurs pépinières spécialisées dans les bonsaïs et quelques unes qui s’essaient aux oliviers. Encore un contraste entre traditions et nouvelles tendances.
Ce que j’écrivais sur le manque de visibilité de la planification se dément plus on approche du cœur de la ville. Les parcelles des maisons restent de taille limitée, mais les alignements sont plus stricts et laissent davantage de place à la circulation, ce qui permet le parcage et l’usage de plus grands véhicules. Les cultures n’ont plus ici de place.
Quelques alignement d’immeubles également. Une forme d’habitat pas totalement nouvelle quand on voit certains lotissements de mauvaise qualité dans un état déplorable.
De manière générale si le revêtement me convient peu, le tracé réserve toujours des surprises. Je peux passer en quelques minutes de routes à plusieurs voies surmontées d’autoroutes à un  cheminement très calme le long des omniprésents canaux d’irrigation. Ce même contraste se retrouve jusqu’au centre des villes. Près de mon logement de ce soir, j’ai mangé dans un petit établissement désuet servant des ramens au son du passage à niveau contigu d’un chemin de fer privé traversant l’avenue à six pistes.