Zürich

Kimono

Kimono, Kyoto to Catwalk
Musée Rietberg, Zürich

Pièce de vêtement au code très élaboré au temps des samouraïs ou source d'inspiration des couturiers contemporains, le kimono symbolise les apports réciproques des esthétiques culturelles dans un monde globalisé depuis longtemps installé.
L'exposition met surtout en évidence le savoir-faire de la haute couture.

courtisanes chez Miura

Kitagawa Tsukimaro, Fête de Nouvel-An au bordel Miura, vers 1804


Site du musée
Textes de salles et audio

Re-Orientations

L'Europe et les arts de l'Islam, de 1851 à nos jours
Kunsthaus Zürich

Avec la guerre qui se prolonge dans les marges de l'Europe la question de notre identité spécifique se pose en termes stratégiques. L'agresseur prétend agir pour défendre les plus précieuses valeurs européennes alors que, sans le soutien des États-Unis, les moyens de l'autre camp seraient dérisoires. La constance à se distinguer des autres influencent fortement la politique intérieure de chaque pays comme le montrent les divergences irréductibles sur la politique migratoire de l'Union européenne. Un affrontement particulièrement vif dès qu'il est question d'islam.
L'exposition montre l'existence d'une trame culturelle commune, conséquence de flux continus en particulier dans les régions du bassin méditerranéen.
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Jain sein

Être Jaïn – Art et culture d'une religion de l'Inde
Museum Rietberg




Site du musée

Au nom de l’image

La représentation figurative entre culte et interdit dans l’Islam et dans la Chrétienté
Musée Rietberg

Comment mettre en scène les controverses entourant la représentation de Dieu dans les mondes chrétien et musulman ?
Le fait que le support visuel soutienne les pratiques religieuses en permettant d'une part de mettre en images le récit biblique – en atteignant un public qui n'y aurait sinon pas accès – et, d'autre part, en aidant à focaliser l'attention relativise l'interdit.
Les concepteurs de l'exposition présentent pour chaque thématique divers niveaux d'approfondissement. Certains sont si détaillés que les œuvres passent à l'arrière-plan.


Site du Musée
Elisa de Halleux pour Le Temps

Bührle Chipperfield

Degas, Au piano, étude de bras, 1869

Kunsthaus Zürich

L'extension du musée permet de mettre en valeur la prestigieuse collection rassemblée dès 1936 par Emil Bührle. Plus qu'un écrin, l'immense volume déployé par David Chipperfield évoque un temple dans lequel les œuvres, essentiellement centrées sur l'impressionnisme français, occupent les salles sommitales.
Entre le lancement du projet d'agrandissement, en 2001, et son inauguration les musées du monde entier se sont vus imposer un regard critique sur leur politique d'acquisition. En Suisse, la donation Gurlitt au Kunstmuseum Bern a particulièrement attiré l'attention sur cette problématique. Cette analyse était forcément attendue du dépositaire ; son traitement minimal dans le cadre de l'exposition ne pouvait qu'être critiqué.
La première salle de l'exposition propose deux parcours, les visiteurs qui choisissent le parcours court seront quasiment exonérés de toute réflexion sur le sujet. Pour ceux qui optent pour la visite exhaustive, une salle les informera de l'existence de 13 œuvres particulièrement litigieuses dont 9 ont été restituées avant d'être rachetées par Bührle. Les pages web dédiées à la collection relèvent cependant l'ambiguïté d'une collection d'œuvres de premier plan qui a pu être constituée par un commerce opportuniste avec le régime nazi et par la vente d'armes. Il fait aussi référence au rapport de la Fondation Bührle sur la provenance des œuvres et à l'étude Affaires de guerre, capital et Kunsthaus du Prof. Matthieu Leimgruber mandatée par la Ville et le Canton de Zurich.


Frédéric Koller – Interview de Matthieu Leimgruber concernant son rapport pour la Ville et le Canton de Zürich
La collection Bührle sur le site du Kunsthaus
L'architecture de l'extension Chipperfield

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Hommes de pierre

Hommes. Sculptés dans la pierre
Landesmuseum, Zürich


Les migrations puis la sédentarisation, le changement substantiel d'organisation sociale du néolithique, qui transforment les populations européennes dès 4000 av. J.C. laissent des traces imposantes sous forme de grandes stèles anthropomorphes dont plus de trente dans le sol sédunois entre le Petit-Chasseur et Don Bosco.
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Gerhard Richter

Paysage – Kunsthaus Zürich

Les paysages de Richter nous font entrer dans un monde étrange qui interroge sur la perception du réel.
L'exposition du Kunsthaus s'ouvre sur une série de peintures au rendu photographique. Plutôt que peindre un paysage, l'artiste en représente une photographie ; en floutant la toile, Richter accroit l'illusion.
Dans des peintures ultérieures, il joue sur des atmosphères qui rappellent la peinture romantique. On verse vers l'abstraction, parfois si organisée qu'elle simule le plan d'une ville ou l'agitation de la mer.
Dans des œuvres plus récentes encore, l'ambiguïté des illusions est traduite par l'intrication des techniques.

Illusion – besser Anschein, Schein ist mein Lebensthema […]

Illusion, ou mieux, apparence. L'apparence est le thème de toute ma vie […]

Le parcours proposé par les commissaires nous rappelle que la confusion entre réel et virtuel n'est pas une spécificité de notre époque mais intrinsèque à la représentation, ici du paysage, et plus généralement à le symbolisation du monde.

Exposition Richter au Kunsthaus
Site de l'artiste

Hodler, Klimt et les Wiener Werkstätte – Kunsthaus Zürich

En parallèle, le musée présente le courant de la Sécession viennoise autour des Wiener Werkstätte et sa tentative d'imposer un art total mêlant peinture, architecture et arts décoratifs. Cette présentation richement documentée permet, autour de quelques œuvres de Hodler et de Klimt, de mettre en évidence les liens du premier avec la Sécession dont il fut la vedette de l'Exposition de 1904. Le mobilier du dernier appartement de Hodler à Genève, commandé aux Wiener Werkstätte, est l'un des pôles de l'exposition.
À noter que les Werkstätte ouvrent une filiale à Zürich, Bahnhofstrasse 1, en 1917 pour faciliter leur démarche créatrice tout en évitant les restrictions de la Grande Guerre.

Exposition Wiener Werkstätte au Kunsthaus

Théâtre d’ombres de Java

Setyaka, du groupe des Pandavas. Malgré un caractère grossier caractérisé par son visage tourné vers l'avant et ses jambes largement écartées, son visage noir, sa taille étroite, son nez pointu, ses petits yeux et sa bouche fermée montrent qu'il s'exerce à un comportement vertueux.


Théâtre d’ombres de Java, Des histoires sur la vie et le monde. Musée Rietberg

L'espace central de l'exposition est occupé par une cinquantaine de figures du théâtre traditionnel Wayang Kulit de Java. Découpées dans du parchemin perforé et rehaussées de couleurs et d'ors, ces personnages articulés font référence au Mahabharata. Les représentations s'organisent autour de la querelle familiale entre les Kauravas et leurs cousins, les Pandavas tout en intègrent des éléments de la vie quotidienne ou politique actuelle. Le Dalang, l'ombriste, joue un rôle essentiel : non seulement il manipule les figures, mais déroule l'histoire dans le respect des traditions javanaises.
La survivance de ces représentations, attestées dès le XIIe s., dans le contexte largement islamisé de l'Indonésie rappelle la force identitaire des traditions culturelles vivantes.

Site de l'exposition - détail des cartels

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Kader Attia

The Scream – Krankheitsmaske,Buch und Regal, 2016

Kader Attia, Remembering the Future

Artiste français d'origine algérienne, né en 1970, Kader Attia est habitué des espaces interculturels. Pendant son enfance, il fait de fréquents allers-retours entre la banlieue de Paris et l'Algérie. Il partage aujourd'hui son temps entre Berlin, Paris et Alger. Il a aussi vécu au Congo et en Amérique du Sud. Ces diverses expériences nourrissent une œuvre qui interroge la diversité culturelle et, en particulier, la manière dont l'Europe traite son passé colonial.
L'exposition présente divers espaces qui invitent au questionnement.

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Schall und Rauch

Semer à tout vent, Les années folles. Kunsthaus Zürich

Varvara Fyodorovna Stepanova (1894 – 1958)

La Première guerre mondiale est une hécatombe. L'Europe en sort meurtrie et changée. Les mutilés de guerre, les «gueules cassées» notamment, témoignent de la fureur des combats et les traumatismes qui leur sont liés.
Stepanowa_1929_ohne Titel_Privat-Nobel__b
L'impact démographique va profondément modifier la société. La contribution des femmes à l'économie de guerre va leur donner une visibilité. Leur présence sur le marché de l'emploi est nécessaire. Alors que leur habillement est adapté et devient plus fonctionnel, l'apparence des hommes est moins virile. Cette présence féminine accrue dans l'espace public s'accompagne de discussions sur leur rôle politique; le suffrage féminin progresse timidement.
Le fordisme modifie les habitudes et on observe une accélération de la société qui s'observe encore un siècle plus tard ! L'architecture du Bauhaus ou de Le Corbusier modèle de nouveaux espaces de vie.
L'exposition préfère mettre en évidence le polymorphisme de la créativité qu'un mouvement artistique particulier. Ce sont donc des œuvres très diverses qui traduisent ce foisonnement : peinture, sculpture, dessin, photographie, film, collage, mode et design. Cet éclectisme montre une convergence des recherches artistiques malgré la diversité des politiques nationales. Le conflit n'a pas seulement fait des vainqueurs et des vaincus, mais initié un besoin de changements sociétaux pour surmonter les blessures.




Le site du Kunsthaus

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Les enfants du Platzspitz

Les Enfants du Platzspitz, de Pierre Monnard (Suisse, 2020), avec Luna Mwezi, Sarah Spale, Anouk Petri, Delio Malär, Jerry Hoffmann, 1h40.

On pourrait presque dire que la dépendance de Sandrine à l’héroïne est comparable à la dépendance de Mia à [sa mère] Sandrine.

André Küttel (auteur) et Pierre Monnard (réalisation)

À la veille des élections fédérales de 1991, les autorités bernoises et zurichoises décident de fermer les scènes ouvertes de la drogue qui signent l'échec d'une politique surtout répressive de la drogue. La stratégie de libéralisation dans des espaces restreints pour contenir l'expansion de l'addiction avait vécu.
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Matisse-Metamorphoses

Matisse-Metamorphoses : Un jalon de la sculpture moderne
Kunsthaus Zürich

La 3e dimension de la sculpture est peut-être ce qui me la rend plus difficile d'accès que la peinture. Ce moyen d'expression peut cependant offrir un attrait particulier : il permet de matérialiser l'évolution d'une œuvre dans le processus créatif. Lire plus…

Oskar Kokoschka

La Rétrospective Oskar Kokoschka du Kunsthaus de l'hiver 2018-2019 rappelle la dimension européenne du peintre. En plaçant l'accrochage sous la thématique Der Expressionist, Migrant und Weltbürger, ses concepteurs rappellent que l'art dépasse les frontières. Lire plus…

Prochain arrêt Nirvana

Portrait du Maîre Zen Genmon Dōyū, 1823 (détail)

Lorsque l'on visite le Musée Rietberg, il est toujours tentant de s'arrêter à l'entresol pour jeter un regard à la partie du dépôt accessible aux visiteurs. L'amoncellement d'œuvres, soigneusement classées est surprenant.
Cette exposition sur le bouddhisme met en valeur ces pièces même si le buzz est dû à la présence d'un magnifique Bouddha du Musée de Peshawar.blogEntryTopper Lire plus…

Robert Delaunay et la Ville Lumière

Laurent Wolf écrivait de la rétrospective Delaunay de 1999 au Centre Pompidou “Il faut la voir parce qu'on en sort le cœur léger et enthousiaste. Parce que la peinture de Robert Delaunay est un pur plaisir, une réconciliation joyeuse avec le monde matériel et avec la modernité. Parce qu'elle pose des problèmes artistiques et picturaux avec une savante ingéniosité et qu'elle les résout. Parce qu'elle mêle la logique et la poésie, la fougue et la méditation, le jeu et la rigueur.”blogEntryTopper Lire plus…

Gefeiert und verspottet

Quels femmes et hommes deviennent les artistes représentatifs d'une époque ? Sous le titre Acclamée et brocardée, la peinture française de 1820-1880, le Kunsthaus de Zürich essaie d'ouvrir la réflexion. Lire plus…

Osiris, Mystères engloutis d'Egypte

Exposition spectacle au Rietberg Museum.
La mise en espace des découvertes de l'Institut européen d’archéologie sous-marine illustre la célébration des mystères d’Osiris dans les villes englouties de Thônis-Héracléion et Canope, à l'embouchure Nil. Lire plus…

La Révolution de 1917. La Russie et la Suisse

Le titre de l'exposition fait penser aux séjours de Lénine à Genève, puis à son installation à Berne et Zürich avant son retour à Saint-Petersbourg en 1917. Ces faits occupent une place dans la partie événementielle de l'exposition du Musée national. Lire plus…

Grossstadtrausch und Naturidyll

Alors que les 17 peintures emblématiques de la Neue Nationalgalerie de Berlin reflétaient le parcours pictural de Ernst Ludwig Kirchner, la grande ville et son contrepoint, la nature idyllique, constituent la thématique de l'exposition du Kunsthaus de Zürich.

Eisenbahnüberführung. 1914


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Ito Shinsui - La nostalgie à l'âge moderne

Itō Shinsui (1898-1972) est un important représentant de l’art graphique japonais du 20e siècle. Elles perpétuent l'image d'un Japon traditionnel en particulier par ses représentations de femmes. Ses paysages sont déjà inspirées par l'art importé d'Occident.
Mises en parallèles avec quelques photographies anonymes d'un visiteur suisse dans le Japon du début du 20e siècle, ces estampes montrent cependant “une perspective eurocentrique sur le Japon, et qu'il confortait ainsi l'image que les Occidentaux se faisaient de son pays.”

site du Musée Rietberg


Alberto Giacometti – Au-delà des bronzes

Une série de 75 plâtres originaux appartenant à la Fondation Alberto Giacometti est au coeur de cette exposition. Giacometti a retouché de manière approfondie ces moulages, pratiquant un véritable travail de sculpteur.
En mettant en scènes les oeuvres parfois par thématique, parfois dans une logique chronologique, le commissaire fait contraster la diversité artistique de Giacometti avec la permanence de ses sources d'inspiration (les têtes de Diego, par exemple). Quelques oeuvres sont déclinées dans des matériaux variés; elles révèlent l'impact de la matière sur l'expression artistique.
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Noémie Guignard pour RTS

Gärten der Welt

Un parcours dans le temps et l’espace entre Asie et Europe, pour découvrir l’influence des jardins sur nos vies et des expériences humaines sur l’ordonnancement du monde.
Du Paradis au jardin des voisins, des visions spirituelles aux conceptions d’architectes.
L’exposition utilise des supports diversifiés (peintures, plans, gravures, manuscrits, tapisseries, photographies, installations vidéo…) pour illustrer ces lieux qui aident à apprivoiser notre environnement.

Le site de l’exposition au Rietberg Museum


La magie des signes

La magie des signes - 3000 ans de calligraphie chinoise.
Dialogue entre pouvoir des caractères maîtrisés par les puissants et détournements d’artistes contemporains.

Les calligraphies jouent sur la sémantique. Lorsqu’elles sont illustrées, la nature du tracé et le poids des mots intensifient le message dans un équilibre harmonieux.

La présentation de l’exposition du musée Rietberg

«Joan Miró – Mur, frise, murale»

L’occasion de découvrir quatre magnifiques triptyques monumentaux, certains parmi les dernières œuvres de Miró.

Présentation de l'exposition sur le site de la RTS