Ma vie sans moi

My life without me, d'Isabel Coixet (Canada, Espagne 2003), avec Sarah Polley. 1h42

Ann, 23 ans, découvre que c'est un cancer à un stade avancé qui est à l'origine de ses étourdissements. Don, son mari, occupe des emplois occasionnels. Avec leurs deux filles, ils vivent dans une caravane au fond du jardin de la mère d'Ann. Comment vivre le reste de sa vie ?

blogEntryTopper

C'est la question que s'est posée Isabel Coixet à la lecture de Pretending the Bed is a Raft, une nouvelle de Nancy Kincaid.
Comme l'autrice, elle s'imaginait criant son désespoir. Dans son film, elle prend le contrepied : pour préserver ses enfants, Ann se tait et cherche à organiser la vie future de ses proches sans pour autant renoncer à réaliser ses rêves.

This story woke up in me very special things and I didn't want to follow the story anymore, but the things that the story had waken up inside me. The story became a platform, a mere excuse to talk about the things that I know the best, to talk about things that at the end of the day belonged to me.

Isabel Coixet

Point de pathos, même si Coixet, en transposant l'action de Louisiane à Vancouver, se permet en apportant les notes froides de la pluie et du brouillard accentue l’héroïsme d’Ann.
Ann reste maîtresse de sa vie bien que ses malaises soudains alertent son entourage. Sa force contraste avec l'insouciance de Dan, la timidité du médecin ou l'inertie de Lee.
Projeté dans la série «silence, elles tournent» ce film est probablement celui qui met le mieux en évidence le female gaze ! ( Les couilles sur la table (sic))

Site officiel - qui nécessite flash ;-)
Ciné-feuilles
Internet Movie Database
Test de Bechdel, indice d'égalité de genresite polygraph