Lebensmenschen

Alexej von Jawlensky (1864–1941) und Marianne von Werefkin (1860–1938)
Lenbachhaus – München
Jawlensky Meditation Goldgrund


Jawlensky – Meditation auf Goldgrund, 1936



Émigrés ensemble depuis Saint-Pétersbourg à Munich en 1896, après avoir suivi le même cours de peinture, liés sentimentalement Jawlensky et Werefkin eurent une vie conjugale houleuse.
Cette exposition a la particularité de réunir simultanément une rétrospective de leur œuvre. C'est une occasion d'observer leur parcours pictural à partir de références communes.


Avant de devenir la Capitale du Mouvement, Munich connut au tournant du XXe s. une intense activité cultuelle. cette dynamique attira de nombreux écrivains et peintres. C'est ainsi que Kandinsky, von Jawlensky et von Werefkin se retrouvèrent dans la capitale bavaroise.

Alexej Jawlensky Selbstbildnis 1912

Jawlensky – Autoportrait 1912, Wikimedia Commons

Le premier était le partenaire de Gabriele Münter, les deux Pétersbourgeois vivaient une relation complexe. Tous passèrent plusieurs étés à Murnau dans "la maison des Russes". De nombreuses oeuvres sont restées de ces séjours qui permettent de constater leur proximité stylistique à cette époque.
Ils participèrent à la fondation de la Neue Künstlervereinigung München un mouvement de l'Expressionnisme dont sera issu ensuite le
Cavalier Bleu. L'exposition permanente propose une approche plus globale de ce mouvement artistique né dans la capitale bavaroise.
La vie sentimentale d' Alexej est complexe : parallèlement à sa relation à Werefkin, il en mène une autre avec Hélène Neznakomov, “la cuisinière” qui loge avec le couple et dont il a un fils.
Marianne von Werefkin 1910



Werefkin – Autoportrait env. 1910


L'accrochage temporaire met en parallèle la trajectoire de Marianne von Werefkin et de Alexei von Jawlensky. Tous deux nés dans une famille de militaires de l'Armée impériale, ils se rencontrent dans les cours du peintre Ilia Répine.
En 1914, émigrés russes, ils doivent quitter l'Allemagne et trouvent refuge en Suisse. Ils ajournent trois ans à Saint-Prex avant de s'établir à Ascona après un passage à Zürich.
En 1921, ils se séparent définitivement. Elle reste au Tessin où elle survit dans la pauvreté, une condition qui marque la suite de son œuvre d'une austérité tragique. Il rentre en Allemagne à Wiesbaden; atteint dans sa santé, paralysé par l'arthrose, son art se sublime dans le minimalisme.

Passé Simple n°44 - Le séjour de Werefkin et de Jawlensky en Suisse
Site de l'exposition